Les 15 livres qui ont inspiré Steve Jobs tout au long de sa vie

Pourquoi Apple pensait différemment ? Comme l’a dit Steve Jobs lors du lancement de l’iPad, Apple n’a jamais été qu’une entreprise technologique. La raison pour laquelle Apple est capable de créer des produits comme l’iPad est que nous avons toujours essayé d’être à l’intersection de la technologie et des arts libéraux, a-t-il déclaré. L’intérêt de Steve Jobs pour les sciences humaines toute au long de sa vie a donné à Apple une touche humaine.

Steve Jobs © Justin Sullivan/Getty Images

Steve Jobs a déclaré qu’en combinant la technologie et les arts libéraux, Apple était capable de fabriquer des produits extrêmement avancés d’un point de vue technologique, mais aussi de les rendre intuitifs, faciles à utiliser et amusants, afin qu’ils conviennent vraiment aux utilisateurs. Steve Jobs est arrivé à cette conclusion après avoir lu toute une vie, comme en témoigne la biographie de Walter Isaacson et d’autres ouvrages. Nous avons établi une liste de 15 livres qui l’ont le plus inspiré.

Steve Jobs est tombé amoureux du ‘Roi Lear’ de William Shakespeare lors de ses dernières années de lycée.

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Steve Jobs a vraiment découvert son goût pour la littérature lors de ses deux dernières années de lycée. J’ai commencé à écouter beaucoup de musique, a-t-il dit au biographe Walter Isaacson, et j’ai commencé à lire davantage en dehors des sciences et de la technologie — Shakespeare, Platon. J’ai adoré ‘Le Roi Lear’.

Cette tragédie a peut-être servi de mise en garde au jeune Steve Jobs puisqu’il s’agit de l’histoire d’un vieux monarque qui devient fou en essayant de diviser son royaume. ‘Le Roi Lear’ offre une représentation vivante de ce qui peut mal tourner si vous perdez l’emprise sur votre empire, une histoire sûrement fascinante pour tout aspirant PDG, déclare Daniel Smith, auteur de How to Think Like Steve Jobs.

Il a également apprécié ‘Moby Dick’ de Herman Melville pendant son adolescence.

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Une autre histoire épique a marqué l’adolescence de Steve Jobs : Moby Dick, le roman de Herman Melville. Walter Isaacson établit un lien entre le capitaine Ahab, qui est l’un des personnages les plus déterminés et les plus obstinés de la littérature, et Steve Jobs. Ahab, comme Steve Jobs, a beaucoup appris de son expérience directe, plutôt que de s’appuyer sur des institutions. J’attribue tout l’honneur et la gloire à la chasse à la baleine, assure le capitaine au début de l’histoire, car un navire baleinier était mon Yale College et mon Harvard.

‘The Collected Poems’ de Dylan Thomas a été choisi par Steve Jobs pour sa popularité et sa créativité.

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L’épanouissement intellectuel de Steve Jobs à la fin du lycée ne se limite pas aux mégalomanes endurcis — il se découvre aussi un amour pour la poésie, en particulier pour le poète gallois Dylan Thomas. L’auteur de How To Think Like Steve Jobs, Daniel Smith, dit que les poèmes de Dylan Thomas l’ont attiré avec ses nouvelles formes frappantes et sa touche infailliblement populaire. Do not go gentle into that good night est devenu l’un de ses favoris.

‘Be Here Now’ de Ram Dass aurait transformé Steve Jobs lorsqu’il était à l’université.

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Fin 1972, Steve Jobs venait de commencer au Reed College, une école d’élite d’arts libéraux à Portland, dans l’Oregon. Il a commencé à prendre du LSD et à lire beaucoup de livres sur la spiritualité. Be Here Now, un guide de méditation de Ram Dass, a eu un impact considérable sur Steve Jobs. Né Richard Alpert, Ram Dass offre un récit de ses rencontres avec la métaphysique sud-asiatique :

Bien que je sois un débutant sur le chemin, je suis retourné en Occident pour un temps afin de travailler sur le karma ou l’engagement non accompli. Une partie de cet engagement consiste à partager ce que j’ai appris avec ceux d’entre vous qui sont sur un chemin similaire… Chacun de nous trouve son propre véhicule pour partager avec les autres son peu de sagesse.

Pour moi, cette histoire n’est qu’un moyen de partager avec vous le vrai message, la foi vivante en ce qui est possible.

C’était profond, a déclaré Steve Jobs. Cela m’a transformé, ainsi que beaucoup de mes amis.

Steve Jobs a renoncé à la viande après avoir lu ‘Diet for a Small Planet’ de Frances Moore Lappe.

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Au cours de cette première année à Reed, Steve Jobs a également lu Diet for a Small Planet, un livre sur le végétarisme riche en protéines qui s’est vendu à 3 millions d’exemplaires. Ce fut une révélation. C’est alors que j’ai renoncé à la viande pour de bon, a déclaré Steve Jobs à Walter Isaacson. Le livre a eu un autre effet sur Steve Jobs : il lui a ouvert les possibilités d’expérimenter des régimes extrêmes comme les purges ou le jeûne.

Il a commencé son régime à base de fruits après avoir lu ‘Mucusless Diet Healing System’ d’Arnold Ehret.

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Le régime de Steve Jobs est devenu plus aventureux après la lecture de Muscusless Diet Healing System du diététicien allemand Arnold Ehret du début du 20e siècle, qui recommandait des pratiques comme le jeûne intermittent au jus. J’y suis entré à ma manière typique de cinglé, a dit Steve Jobs à Walter Isaacson.

Après avoir appris à connaître le travail d’Arnold Ehret, Steve Jobs est devenu une sorte d’extrémiste de la nutrition, se nourrissant de carottes pendant des semaines — au point que sa peau aurait commencé à devenir orange. Mais ne tentez pas la même chose : Ashton Kutcher a essayé le régime tout fruit en se préparant pour son rôle de Steve Jobs, et cela l’a conduit à l’hôpital.

Steve Jobs a lu Autobiographie d’un Yogi de Paramahansa Yogananda au pied de l’Himalaya.

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Steve Jobs a lu Autobiographie d’un yogi du gourou indien Paramahansa Yogananda lorsqu’il était au lycée. Puis il l’a relu pendant qu’il séjournait dans une pension de famille au pied de l’Himalaya en Inde.

Steve Jobs explique :

Il y avait là un exemplaire de Autobiographie d’un Yogi en anglais qu’un précédent voyageur avait laissé, et je l’ai lu plusieurs fois, car il n’y avait pas grand-chose à faire, et je me suis promené de village en village et j’ai récupéré de ma dysenterie (une maladie infectieuse, ndlr).

Contrairement à la maladie, le livre est resté une partie importante de la vie de Steve Jobs. Il le relisait chaque année.

Steve Jobs a lu ‘Esprit zen, esprit neuf’ de Shunryu Suzuki et a suivi des cours dirigés par l’auteur.

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Après le retour d’Inde de Steve Jobs, son intérêt pour la méditation a continué à se développer. C’est en partie grâce à la géographie (la Californie des années 1970 est le lieu où le bouddhisme zen a pris pied pour la première fois en Amérique), et Steve Jobs a pu suivre des cours dirigés par Shunryu Suzuki, le moine japonais auteur de Esprit zen, esprit neuf (Zen Mind, Beginner’s Mind, en anglais).

Comme tout le reste, Steve Jobs s’est lancé à fond dans le zen. Il est devenu très sérieux et très imbu de lui-même, et juste généralement insupportable, a dit Daniel Kottke, son meilleur ami de l’époque. Le zen a eu une profonde influence dans ma vie, a déclaré Steve Jobs à Walter Isaacson. À un moment donné, je pensais aller au Japon et essayer d’entrer au monastère Eihei-ji, mais mon conseiller spirituel m’a conseillé de rester ici (en Californie).

The Innovator’s Dilemma’ de Clayton M. Christensen a enseigné à Steve Jobs comment ne pas se laisser distancer par la technologie.

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Apple a pris l’habitude de se réinventer. L’iPhone, par exemple, avait beaucoup de caractéristiques de l’iPod, rendant ainsi l’appareil obsolète. Steve Jobs a pu constater que le cannibalisme était un élément nécessaire à la croissance, grâce au livre The Innovator’s Dilemma du légendaire professeur de la Harvard Business School, Clay Christensen.

Le livre présuppose que les entreprises sont ruinées par leur propre succès, en restant fidèles à un produit même après que la technologie (et les clients) aient évolué, comme l’a fait Blockbuster avec la location physique de films.

Steve Jobs a clairement montré que la même chose n’arriverait pas à Apple, comme il l’a dit lorsqu’il a expliqué qu’il était nécessaire d’adopter le cloud computing :

Il est important que nous fassions cette transformation, à cause de ce que Clayton Christensen appelle le dilemme de l’innovateur, selon lequel les gens qui inventent quelque chose sont généralement les derniers à le voir dépassé, et nous ne voulons certainement pas être laissés derrière.

La ‘Conscience cosmique’ de Richard Maurice Bucke a poussé Steve Jobs à voyager à travers le monde.

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Daniel Kottke a récemment partagé une liste des livres que Steve Jobs et lui ont lu pendant leur passage à Reed — ceux qui ont inspiré les voyages de Steve Jobs à travers le monde ainsi que ses activités professionnelles. L’un des ouvrages les plus influents de cette liste est Conscience cosmique  (Cosmic Consciousness : A Study in the Evolution of the Human Mind, en anglais), publié à l’origine par un psychiatre canadien en 1901.

Sur la base de ses propres expériences supposées de l’illumination, Richard Maurice Bucke plaide en faveur d’une forme de conscience plus élevée que celle que possède une personne normale. Il décrit trois formes de conscience : la simple conscience des animaux et des humains ; la conscience de soi des humains, qui inclut la raison et l’imagination ; et la conscience cosmique, qui transcende la compréhension des faits.

Steve Jobs a lu ‘Le chemin des nuages blancs’ de Lama Anagarika Govinda alors qu’il commençait à expérimenter le bouddhisme.

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Le bouddhisme a eu une influence considérable sur la vie de Steve Jobs, et on dit que la philosophie zen a contribué à inspirer la conception minimaliste des produits Apple.

À l’époque où ils commençaient à explorer le bouddhisme, Daniel Kottke a déclaré que Steve Jobs et lui avaient lu cette autobiographie spirituelle d’un bouddhiste qui fut l’un des derniers étrangers à traverser le Tibet avant l’invasion chinoise de 1950. L’auteur raconte ici ses expériences d’apprentissage de la culture et de la tradition tibétaines.

Steve Jobs a lu Ramakrishna and his Disciples de Christopher Isherwood dans le cadre de son voyage littéraire.

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L’exploration littéraire de Daniel Kottke et Steve Jobs comprenait également cette biographie du saint hindou du XIXe siècle Sri Ramakrishna Paramahamsa, publiée à l’origine en 1965.

Les fans du livre disent que Christopher Isherwood s’abstient de prêcher et de porter un jugement sur les enseignements de Ramakrishna. Au contraire, il aide les lecteurs à comprendre comment le saint est devenu si influent et vénéré en les faisant voyager de l’enfance de Ramakrishna jusqu’à son éducation spirituelle.

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