Avec la nouvelle édition de sa tablette, Apple passe au grand format. Avec son stylet et son écran haute définition, cet iPad espère avant tout séduire les créatifs.
Apple n’en finit pas de décliner son iPad. Après l’iPad mini, version modèle réduit, voici l’iPad Pro, la version grand format de la tablette d’Apple. Un moyen pour la marque de ne pas laisser à la Surface Pro de Microsoft le monopole de la productivité et de la créativité en hyper-mobilité.
Format géant
Première caractéristique de l’iPad Pro, son écran géant de 12,9 pouces. De quoi recouvrir deux iPad standard. Mais le nouveau venu conserve sensiblement les mêmes proportions que l’iPad, et Apple a réussi à ne pas dépasser 6,9 mm d’épaisseur, soit l’épaisseur d’un iPhone 6. Sa taille rend l’iPad Pro moins évident à prendre d’une seule main, surtout qu’il accuse 720 g sur la balance. Pour le reste, on retrouve le capteur d’empreintes digitales et les deux mêmes caméras que sur l’iPad Air.
Un écran confortable
Plus grand, l’écran permet d’afficher plus d’informations. Sa définition atteint 2732 sur 2048 points, ce qui se traduit par un affichage très confortable, notamment pour les pages Web, pour les documents et pour les jeux. Avec un tel espace, on peut exploiter naturellement la fonction d’écran partagé de l’iPad, qui permet de juxtaposer deux applications. Les applications elles-mêmes y gagnent en lisibilité. A tel point qu’on trouve l’iPad trop petit après avoir utilisé l’iPad Pro…
En lecture vidéo, on a l’impression d’être en présence d’un petit téléviseur. Les images sont excellentes en HD et les quatre haut-parleurs, placés de part et d’autre, produisent un son bien meilleur que sur les tablettes habituelles. Dommage que la tablette ne possède pas de support, pour la maintenir en position inclinée, comme celle de Microsoft.
L’iPad Pro pour quels pros?
Cette grande surface de travail a d’abord été pensée pour ceux qu’Apple considère comme des pros, c’est à dire en priorité les créatifs. Montage vidéo, composition musicale, retouche photo: non seulement l’écran géant offre évidemment plus de confort, mais la puissance du processeur permet d’exécuter des tâches intensives, comme l’édition de films en 4K.
En prime, la surface sensible sous l’écran est plus précise et plus réactive que sur l’iPad, et elle est sensible à la pression. Avec une simple application comme Notes, on peut ainsi dessiner comme avec un crayon et une feuille de papier. Surtout si on utilise le stylet qu’Apple propose en option: il améliore nettement le travail pour les graphistes, permettant de nuancer la force des traits. On peut même simuler le remplissage en dégradé du crayon, en frottant le stylet incliné contre l’écran. Ledit stylet se recharge directement sur la prise Lightning de l’iPad et fonctionne sans alimentation pendant une douzaine d’heures.
Dommage…
On regrettera l’appareil photo un peu sous-dimensionné sur ce type de produit. Surtout quand on sait que l’iPhone 6 peut filmer en 4K. Et puis l’iPad Pro présente surtout un intérêt avec ses accessoires, le stylet ou le clavier, ou les deux. Des options qui se paient: 109 euros pour le stylet et 179 euros pour le clavier…
Bilan
Destiné à ceux qui ont besoin d’une grande surface de travail tactile, l’iPad Pro sort du domaine des loisirs personnels qui a fait le succès de l’iPad et de l’iPad mini. Il s’adresse plus aux créatifs qui apprécieront sa puissance et son écran confortable, même si ses fonctions de dessin ne valent pas celles des tablettes professionnelles. Les habitués de Word, eux, préféreront sans doute les produits concurrents sous Windows. Mais on peut déjà prévoir que les inconditionnels d’Apple ne s’arrêteront pas à cette dénomination de Pro. Après tout, le MacBook Pro a séduit aussi des quantités d’utilisateurs pour des usages qui n’ont rien de vraiment professionnel. Il faudra quand même payer le prix fort: de 919 euros (version Wi-Fi avec 32 Go) à 1249 euros (3G/4G avec 128 Go de mémoire). L’iPad Pro sera vendu à partir de ce vendredi 13 novembre.