Voici ce que cela changerait si l’ont permettait à toutes les filles du monde d’aller à l’école

Chanteur Français Cali, dont le vrai nom est Bruno Caliciuri / AFP PHOTO / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

L’éducation dans le monde doit être la priorité de tous, parce qu’elle est la meilleure arme dont nous disposons pour lutter contre l’extrême pauvreté.

Chanteur Français Cali, dont le vrai nom est Bruno Caliciuri / AFP PHOTO / CHRISTOPHE ARCHAMBAULT

 

Aujourd’hui encore, 130 millions de filles à travers le monde ne vont pas à l’école. Ce chiffre en 2018 est inacceptable. Pour nous qui avons eu la chance d’aller à l’école, la chance d’apprendre à lire et à compter, ce chiffre reste difficile à concevoir. Au cours préparatoire, ma maîtresse d’école m’a offert la lecture et l’écriture. L’école m’a permis de mettre des mots en chanson, d’écrire un livre et de partager des émotions.

Un peu de géographie: 130 millions, cela représente la population du Royaume-Uni et de la France réunies. Si toutes ces filles étaient rassemblées dans un seul pays, ce serait le 10ème pays le plus peuplé au monde, devant le Japon ou l’Allemagne. 130 millions… si l’on comptait à raison d’un chiffre par seconde sans s’arrêter, cela prendrait plus 4 ans.

Sur ces 130 millions, 46 millions sont en Afrique, et 29 millions rien qu’en Afrique subsaharienne. Au Soudan du Sud, seulement une fille sur 4 va à l’école primaire. Au Burkina Faso, seulement une fille sur 100 termine ses études secondaires.

Les raisons qui poussent les filles à quitter l’école ou à ne jamais y mettre les pieds sont multiples. Parce que les normes culturelles ne font pas de l’éducation des filles une priorité, ces dernières sont souvent responsables des tâches ménagères et travaillent dès le plus jeune âge. Parce qu’elles sont victimes de mariages forcés et ont des enfants très jeunes. Parce que les infrastructures sont précaires et qu’il n’y a pas de toilettes séparées pour les filles, ni d’accès à des produits hygiéniques. Parce qu’elles sont victimes de violences sur le chemin de l’école et dans l’enceinte de l’école.

En 2018, il faut que cela change. L’éducation dans le monde doit être la priorité de tous, parce qu’elle est la meilleure arme dont nous disposons pour lutter contre l’extrême pauvreté. Si tous ces chiffres qui exposent le problème sont alarmants, ceux qui illustrent l’opportunité que représente l’éducation sont galvanisants. Si chaque fille d’Afrique subsaharienne terminait ses études primaires, la mortalité maternelle pourrait chuter de 70 %! Si tous les élèves des pays pauvres avaient accès à une éducation de qualité et savaient lire en quittant l’école, l’extrême pauvreté pourrait être réduite de près de 12%.

2018 offre une opportunité unique de changer les choses. A la rentrée, le président sénégalais Macky Sall et le président français Emmanuel Macron ont déclaré organiser conjointement la conférence des donateurs du Partenariat Mondial pour l’Education, à Dakar le 2 février prochain. A l’heure actuelle, seules la Belgique, le Canada et la Commission Européenne ont annoncé leur contribution et bien sûr, tous les regards sont tournés vers la France, qui quelques jours à peine avant la conférence, n’a pas encore annoncé sa contribution financière.

Pour cette nouvelle année, une des bonnes résolutions d’Emmanuel Macron serait de faire de cette conférence une réussite, et que le Partenariat puisse être financé à hauteur des besoins, soit 3,1 milliards de dollars sur 3 ans. Cela permettrait à près de 40 millions d’enfants supplémentaires de terminer leur scolarité primaire et secondaire, à 2.550.000 enseignants de bénéficier de formations, mais aussi de construire plus de 35 700 salles de classe supplémentaires et de distribuer 300 millions de manuels scolaires!

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