Quel avenir pour le Zimbabwe maintenant que l’ère Mugabe est terminée?

Les Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud célèbrent après la démission du président Robert Mugabe, à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 21 novembre 2017. REUTERS / Siphiwe Sibeko

L’ancien vice-président Emmerson Mnangagwa devrait être nommé président par intérim.

Les Zimbabwéens vivant en Afrique du Sud célèbrent après la démission du président Robert Mugabe, à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 21 novembre 2017. REUTERS / Siphiwe Sibeko

L’ancien vice-président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa devrait être nommé mercredi président par intérim, après la démission ce mardi 21 novembre de Robert Mugabe, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Zanu-PF, le parti au pouvoir.

Le président du Parlement fera l’annonce demain mercredi, a déclaré Simon Khaya-Moyo. Le vice-président évincé Mnangagwa, que le comité central du parti a adoubé, devrait être celui qui prêtera serment en tant que président pour une période de 90 jours, a-t-il dit.

En principe, c’est l’autre vice-président du pays, Phelekezela Mphoko, un proche de la Première dame exclu de la Zanu-PF, qui devrait prendre les rênes du pays, selon la Constitution. Mais selon l’analyste Derek Matyszak, de l’Institut pour les études de sécurité (ISS) de Pretoria, Mphoko n’est pas dans le pays.

Prochain objectif: reconstruire le pays

Emmerson Mnangagwa, cacique du régime et celui que les Zimbabwéens surnomment le crocodile était aux commandes lors des différentes vagues de répression des quatre dernières décennies. Sans attendre sa nomination, l’opposition a demandé des négociations pour démocratiser le pays.

Mais un autre chantier attend le nouveau président: la reconstruction d’un pays en ruines, où le chômage atteint 90% de la population. Le nouveau dirigeant devra montrer un visage sympathique à la communauté internationale, relève l’expert Derek Matyszak (Institut pour les études de sécurité – ISS). Si le pays s’effondre, les militaires ne seront pas payés et il y aura un risque de nouveau coup d’Etat. Il faudra donc faire vite et bien.

En exil, Emmerson Mnangagwa est sorti ce mardi du silence pour inviter dans un communiqué Robert Mugabe à tenir compte des appels lancés par le peuple à sa démission de façon à ce que le pays puisse avancer.

C’était chose faite quelques heures plus tard. Le président zimbabwéen Robert Mugabe a mis un point final à trente-sept ans de règne sans partage sur le Zimbabwe en présentant sa démission sous la pression de l’armée, de son propre parti et de la rue qui a aussitôt laissé éclater sa joie.

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