La loi biodiversité prévoit leur interdiction. Désormais, il faudra se tourner vers les produits bio pour un gommage du corps ou du visage contenant des micro-billes. À partir de ce lundi 1er janvier, celles-ci, souvent en plastique, sont interdites selon la loi biodiversité.
Le texte stipule: Il est mis fin à la mise sur le marché de produits cosmétiques rincés à usage d’exfoliation ou de nettoyage comportant des particules plastiques solides, à l’exception des particules d’origine naturelle non susceptibles de subsister dans les milieux, d’y propager des principes actifs chimiques ou biologiques ou d’affecter les chaînes trophiques animales. Trop petites pour être filtrées, ces micro-billes finissent en effet leur vie dans l’océan.
Outre-Atlantique, un mouvement de défiance envers ces micro-billes qui se trouvent dans les produits cosmétiques se fait d’ores et déjà de plus en plus fort. Certains États des États-Unis et du Canada, notamment, les ont déjà interdites.
Ces micro-billes ne sévissent pas uniquement dans les produits exfoliants pour le visage ou le corps. Elles se trouvent également dans certains shampoings, dentifrices, savons et produits ménagers.
Le matériau incriminé s’appelle le polyéthylène. Ce polymère de synthèse compose notamment les sacs plastiques, qu’on n’aurait pas idée de jeter dans les océans.
6% des cosmétiques en contiendraient, à hauteur de jusqu’à 10% du volume de celui-ci. Pour ne citer qu’eux, on en trouve dans le gel exfoliant vivifiant de Neutrogena, le gommage lissant doux de Nivea. La liste est longue.
8 milliards de micro-billes rejetés chaque jour
Rien que dans l’Etat de New York, 19 tonnes de micro-billes seraient rejetées dans les conduits tous les ans, selon les recherches de Sherri Mason, qui étudie les micro-billes à la State University of New York. Au Royaume-Uni, 16 à 86 tonnes de micro-plastique provenant des exfoliants pour le visage seraient rejetés dans les eaux tous les ans.