La violence continue sans relâche autour de Gaza

Les hostilités se sont poursuivies dimanche pour le deuxième jour consécutif entre Israël et les groupes armés de Gaza, les tirs de roquettes palestiniens et la riposte de l’Etat hébreu tuant trois personnes côté israélien et neuf Palestiniens depuis samedi.


Une fillette palestinienne sur les ruines d’un batiment détruit par une frappe israélienne à Rafa, le 5 mai 2019 |
AFP / SAID KHATIB

Au deuxième jour d’un accès de fièvre qui fait craindre un nouveau conflit, les deux camps n’ont donné aucun signe de désarmer.

De nouvelles roquettes se sont abattues sur Israël en provenance du territoire palestinien sous blocus coincé entre Israël, Egypte et Méditerranée. Et l’armée israélienne a poursuivi ses frappes contre la bande de Gaza, visant le Hamas, qui contrôle l’enclave, et le Jihad islamique.

Les combattants palestiniens sont aussi visés personnellement. L’un d’eux, présenté par Israël comme un intermédiaire financier de l’argent iranien, a succombé à ce qui semble être une élimination ciblée.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné la poursuite de frappes massives et l’envoi de renforts militaires autour de la bande de Gaza.

La langue de terre éprouvée par les conflits, la pauvreté et l’enfermement est le théâtre d’une énième escalade des tensions depuis la guerre meurtrière de 2014 entre Israël et les groupes armés palestiniens.

Quelque 450 roquettes et salves de mortier ont été lancées depuis samedi de la bande de Gaza en direction d’Israël, a décompté l’armée israélienne. Trois personnes ont été tuées côté israélien.

Un Israélien de 58 ans est mort dans la nuit de samedi à dimanche dans la ville d’Ashkelon, proche de la bande de Gaza, quand une roquette a atteint sa maison, ont indiqué la police et l’hôpital. Deux autres personnes ont été tuées dimanche quand une roquette s’est abattue dans la zone industrielle d’Ashkelon, a dit un porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, sans plus de précision.

L’armée israélienne a frappé en retour environ 260 objectifs du Hamas et du Jihad islamique à travers tout le territoire, selon son propre décompte.

Cinq Palestiniens, dont trois combattants du Hamas et du Jihad islamique, ont été tués dans la confrontation, en plus de quatre Palestiniens ayant trouvé la mort samedi.

Parmi eux figure Hamad al-Khodori, 34 ans, présenté par la branche armée du Hamas comme un de ses commandants et par l’armée israélienne comme un responsable des transferts d’argent iranien à destination du Hamas et du Jihad islamique. L’armée israélienne a ouvertement revendiqué l’élimination ciblée de celui qu’elle a décrit comme le propriétaire d’une compagnie de change.

En revanche, elle a démenti que la mort samedi d’une fillette de 14 mois et d’une de ses tantes, d’abord présentée comme sa mère, ait été le fait d’une de ses frappes, comme l’a annoncé le ministère gazaoui de la Santé relevant du Hamas. Une soeur de la fillette a été grièvement blessée.

Propagande des organisations terroristes dans toute sa splendeur, a dénoncé l’armée israélienne. Elles sont mortes par la faute d’une roquette tirée par le Hamas et qui a explosé là où elle n’aurait pas dû, a dit un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus.

  • Menaces –

Le Premier ministre israélien a ordonné de continuer les frappes massives.

J’ai donné pour instruction à l’armée de continuer ses frappes massives contre les éléments terroristes de la bande de Gaza, et ordonné de renforcer en chars, en artillerie et en troupes les forces déployées autour de la bande de Gaza, a-t-il dit au conseil des ministres selon ses services.

Les frappes israéliennes ont visé des Palestiniens tirant des roquettes, des ateliers de fabrication de roquettes, des entrepôts d’armes dissimulés parmi la population, des positions et des bases militaires ainsi qu’un tunnel d’attaque du Jihad islamique qui débouchait du côté israélien, a rapporté l’armée israélienne.

J’ai donné pour instruction à l’armée de continuer ses frappes massives contre les éléments terroristes de la bande de Gaza, et ordonné de renforcer en chars, en artillerie et en troupes les forces déployées autour de la bande de Gaza, a-t-il dit au conseil des ministres selon ses services.

Les frappes israéliennes ont visé des Palestiniens tirant des roquettes, des ateliers de fabrication de roquettes, des entrepôts d’armes dissimulés parmi la population, des positions et des bases militaires ainsi qu’un tunnel d’attaque du Jihad islamique qui débouchait du côté israélien, a rapporté l’armée israélienne.

Israël a aussi fermé les points de passage avec Gaza.

  • Médiation égyptienne –

Ces violences remettent en cause une trêve fragile observée depuis fin mars entre Israël et le Hamas et ses alliés, qui se sont livré trois guerres dans l’enclave depuis 2008. Le voisin égyptien, intercesseur historique entre Israël et Palestiniens, ainsi que les Nations unies s’emploient à une médiation pour faire retomber la tension, alors que le ramadan commence dans les jours à venir.

Un cessez-le-feu, annoncé par le Hamas, avait été négocié fin mars sous l’égide de l’Egypte et de l’ONU, permettant un rétablissement du calme pendant les législatives israéliennes du 9 avril.

Trois facteurs pourraient pousser Israël à tenter de calmer le jeu: les négociations en cours pour former une coalition gouvernementale après la victoire de M. Netanyahu aux élections, l’Eurovision prévu à Tel-Aviv mi-mai, et les célébrations de la création de l’Etat d’Israël jeudi.

Depuis mars 2018, des manifestations ont lieu à Gaza le long de la barrière séparant Gaza d’Israël contre le blocus imposé depuis plus d’une décennie par Israël et pour le retour des réfugiés palestiniens chassés ou ayant quitté leurs terres à la création d’Israël en 1948.

Au moins 276 Palestiniens ont été tués depuis cette date par des tirs israéliens au cours des manifestations ou dans des frappes israéliennes menées en représailles à des actes hostiles en provenance de Gaza.

Deux soldats et un civil israélien ont été tués depuis cette date au cours de ces violences entre Gaza et Israël.

Israël accuse le Hamas d’orchestrer ces manifestations et soutient que les soldats ne font que protéger la frontière.

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