Alors qu’elle se rendait à l’hôpital pour surveiller la progression de son cancer de l’utérus, une Américaine de 32 ans a, en juin dernier, subi l’ablation de quarante ganglions lymphatiques. Une erreur médicale dont le cas a été relayé dans la revue scientifique Obstetrics & Gynecology.
Des pigments qui faussent le diagnostic
Après un PET-scan (1), les médecins de la ville d’Irvine (Californie) pensent voir deux tumeurs naissantes au niveau des régions iliaques. Après une analyse approfondie, ils constatent que des cellules cancéreuses ont migré vers les régions inférieures de l’abdomen. En réalité, ils avaient confondu les cellules tumorales avec de l’encre de tatouage. Cette même encre présente dans les 14 tatouages colorés, que la jeune femme arbore sur les jambes.
Cité par Top Santé, le Dr Ramez Eskander, oncologue qui a suivi la patiente explique : « Dans le cas de tatouages permanents, les pigments colorés peuvent migrer via les vaisseaux lymphatiques jusque dans les ganglions ». Celui-ci souligne que ces « pigments peuvent subsister en profondeur » et ceci même après un effacement du tatouage au laser.
Aucune conséquence sur la santé de la patiente
Plus de peur que de mal puisque l’erreur n’a pas eu de conséquence pour la jeune femme, ont précisé les auteurs du rapport, soulignant qu’il s’agit d’un cas rare. Malgré tout, le Dr Ramez Eskander a tenu à alerter les patients : « il est important que les patients tatoués avertissent les médecins avant même le début du traitement, afin d’éviter les méprises de ce genre. Surtout si le tatouage est coloré, de grandes dimensions et/ou situé dans la zone touchée par les cellules cancéreuses. »
(1) Le PET-scan est un examen qui consiste à injecter dans le corps un produit radioactif, le FDG, un élément chimique qui, en se fixant sur les cellules cancéreuses, permet de déceler leur présence.