La journée du vendredi 30 septembre 2022 aurait été une des plus longue depuis le début de l’année 2022. En effet depuis des détonations et des coups de feu à Ouaga 2000 aux environs de 4h du matin, les burkinabé ont attendu vendredi soir à 20h pour savoir quelle est la réalité politique du pays. Le Président Paul Henri Sandaogo Damiba a été renversé par le capitaine Ibrahim Traore. Un autre coup d’état qui s’ajoute à la liste déjà longue.
La confusion était au rendez-vous toute la journée. Les réseaux sociaux ont inondé la toile burkinabè des informations plus ou moins fondées dans l’après-midi, des coups de feu retentissent encore, puis le pays plonge dans le suspense jusqu’en début de soirée où des soldats, pour la plupart encagoulés apparaissent à l’écran sur la RTB Télé pout lire leurs déclarations. Au nombre de trois, le capitaine Farouk Sorgho en donne les teneurs.
La première informe que le MPSR s’est réuni, a délibéré et a décidé de démettre le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba de la présidence du MPSR. Le capitaine Traoré, nommé chef d’artillerie en mars 2022 par Damiba et basé à Kaya, le remplace.
La deuxième déclaration donne les raisons du coup de force. Le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba s’est écarté de l’idéal qui a prévalu au renversement du président Roch Kaboré. Le lieutenant-colonel avait d’autres ambitions qui ont fini par avoir un impact négatif sur la gestion de la situation sécuritaire. D’où la décision, de le « déchoir du pouvoir d’Etat afin de poursuivre notre idéal commun avec l’ensemble du peuple burkinabè, à savoir la restauration de la sécurité et l’intégrité de notre territoire ». Le gouvernement et l’Assemblée de transition sont aussi dissouts.
La troisième déclaration annonce la dissolution de la Charte de la transition et la convocation dans les prochains jours des forces vives « à l’effet d’adopter une nouvelle charte de la transition et de désigner un nouveau président de la transition, civil ou militaire ».