Comment se débarrasser des moustiques sans produits chimiques ?

Dans les magasins, les crèmes solaires côtoient les répulsifs et insecticides contre les moustiques. Mais on peut aussi lutter contre les piqûres sans dépenser un centime, en se passant de produits chimiques et de remèdes naturels bidons.

Moustique | ouest-france.fr

 

Les répulsifs antimoustiques chimiques

Malgré la profusion de produits antimoustiques que l’on trouve en rayon, il existe en fait assez peu de molécules actives. Parmi les répulsifs à appliquer sur la peau, la molécule la plus souvent utilisée est le DEET (N, N-diéthyl-3-méthylbenzamide), car c’est la plus efficace. Elle est recommandée notamment dans les zones affectées par la dengue, le chikungunya ou le paludisme.

Problème : le DEET pourrait être toxique à des concentrations importantes, d’après une étude de 2009 publiée dans la revue spécialisée BioMed Central Biology. Il faut aussi savoir que c’est aussi un solvant qui dissout les matières plastique (il faut donc faire attention aux montures de lunettes, lentilles de contact, bracelets de montre, tongs, tissus synthétiques, etc. qui peuvent être en contact avec la peau où le produit a été vaporisé).

Deux autres molécules recommandées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont fréquemment utilisées dans les répulsifs en vente dans le commerce : le KBR3023 ou icaridine, à l’efficacité jugée correcte, et l’IR3535 à l’efficacité plus variable. Par rapport au DEET, l’icaridine présente l’avantage d’être moins irritante pour la peau et les yeux, n’a pas d’odeur désagréable et ne dissout pas les plastiques.

Les bombes, diffuseurs électriques et spirales à brûler contiennent, eux, pour la plupart, un insecticide chimique, la pyréthrinoïde, qui est un perturbateur endocrinien pour les mammifères et les poissons. Pire : une enquête menée en 2017 par la Direction de la concurrence et des fraudes (DGCCRF) révèle que la majorité de ces produits sont en infraction avec les normes existantes (risque d’électrocution, étiquetage défaillant, mélange de produits dangereux…).

Les antimoustiques « naturels » : peu efficaces et potentiellement nocifs

Quid alors des remèdes « naturels » (huiles essentielles, bougies ou bracelets à la citronnelle, sprays au géranium, lampes à ultraviolets, applications smartphone émettant des ultrasons) ? Mauvaise nouvelle : « Leurs allégations antimoustiques ne sont guère fondées et il est inutile de s’en équiper », assène l’association de consommateurs Que Choisir, tests à l’appui.

Certains produits sont même nocifs : les ultrasons peuvent nuire au sommeil et les huiles essentielles comme l’extrait d’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora) génèrent des composés organiques volatils qui polluent l’air intérieur et sont irritants pour les yeux.

Éliminer la source du problème

À ce stade, vous vous trouvez donc fort démuni. Faut-il se résigner à être dévoré par les moustiques et couvert de piqûres ? « Il n’existe pas de méthode miracle », reconnaît Sébastien Chouin, directeur scientifique de l’établissement public interdépartemental pour la démoustication du littoral atlantique (EID).

Le meilleur conseil de prévention est 100 % naturel et coûte zéro euro : il s’agit d’éliminer tous les lieux potentiels de ponte des moustiques, à savoir les eaux stagnantes. Videz par exemple les soucoupes d’eau des plantes et ôtez du balcon tous les récipients pouvant se remplir d’eau de pluie (seau, vase…). Entretenez votre jardin pour éviter la formation de flaques d’eau et sensibilisez vos voisins : les moustiques se déplacent jusqu’à une centaine de mètres autour du site larvaire.

Deuxième recommandation : enfilez des vêtements couvrants lors de vos soirées en terrasse, comme une petite chemise légère, un foulard ou des chaussettes (les moustiques adorent piquer au cou et aux chevilles !).

Autre accessoire indispensable : la moustiquaire. On en trouve de très faciles à découper, applicables sur n’importe quelle fenêtre avec des scratchs. On peut aussi la suspendre au-dessus du lit pour passer la nuit tranquille.

Enfin, placez un ventilateur avec le flux dirigé vers vous : « Les moustiques étant de très mauvais volants, ils auront du mal à se poser sur votre peau », révèle à « 60 Millions de consommateurs » Yvon Perrin, entomologiste spécialisé dans la lutte contre les moustiques à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Montpellier.

Remèdes de grand-mère pour soulager les piqûres de moustiques

Si vous avez malgré tout été piqué, de bons vieux remèdes de grand-mère peuvent soulager la démangeaison. On peut simplement poser un glaçon sur la piqûre ou appliquer une compresse de vinaigre blanc ou de bicarbonate de soude.

Autres astuces également efficaces : appliquer une noix de dentifrice à la menthe, frotter la piqûre avec une peau de banane (côté chair) ou à défaut une rondelle de concombre ou de pomme de terre.

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