Devenir un « modèle pour les jeunes filles » tel est le souhait de Adjata Kamara, scientifique ivoirienne

Adjata Kamara, 25, a PHD student in sustainable agriculture,biodiversity and climate change, was awarded by the L'Oréal Foundation and UNESCO, for the women in science initiative, works in a Laboratory of Science and Innovation at the Felix Houphouet-Boigny University Pole in Bingerville, near Abidjan on October 28, 2022. - As a child, she wondered why her father's mango plantation in Ivory Coast was producing less than before. To understand, she embarked on long studies on plant health, in particular the yam. At 25 she is a doctoral candidate in sustainable agriculture, biodiversity and climate change and has been awarded by the L'Oréal Foundation and UNESCO, which launched the For women in science initiative in 1998. (Photo by Issouf SANOGO / AFP) (Photo by ISSOUF SANOGO/AFP via Getty Images)

Adjata Kamara, doctorante en agriculture durable, biodiversité et changement climatique, a reçu le prix For Women in Science. Une initiative visant à rendre les chercheuses visibles à travers le monde.

Adjata Kamara | (Photo de ISSOUF SANOGO/AFP via Getty Images)

A 25 ans, Adjata Kamara poursuit actuellement un doctorat en agriculture durable, biodiversité et changement climatique. Elle a été reconnue par la Fondation L’Oréal et l’Unesco, qui a lancé en 1998 l’initiative For women in science (Pour les femmes et la science) dans le but de “donner de la visibilité” aux chercheuses à travers le monde.

Née à Bondoukou, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, connue pour ses ignames, la jeune chercheuse est la cadette d’une famille de 16 enfants. Mon père avait une plantation de manguiersl à-bas, mais j’ai remarqué que le rendement diminuait, raconte-t-elle, ajoutant : Depuis toute petite, j’adorais la science, et depuis que je me consacrais à la science, j’essayais de comprendre pourquoi c’est arrivé. Pour trouver des solutions, elle a étudié dans un collège qui enseignait les  Sciences de la Terre et de la Vie  et poursuivant ses recherches a l’université en biologie et physiologie végétales.

La jeune chercheuse est l’une des 20 lauréates du Prix Jeunes Talents pour l’Afrique Subsaharienne hors Afrique du Sud, et recevront de 10 000 à 15 000 € pour soutenir leurs travaux en faveur des femmes scientifiques.

C’est un honneur d’être reconnue a travers cette recompense.Cela me permet de montrer mes recherches à d’autresf emmes et àd ‘autres pays, dit-elle. Je dois être un modèle pour les jeunes filles quid oivent faire de la science, confie-t-elle.

Ses recherches portent sur les biopesticides post-récolte pour les ignames, notamment cultivées en Côte d’Ivoire et au Ghana. C’est une culture importante en Côte d’Ivoire, le troisième plus grand producteur d’Afrique de l’Ouest après le Nigeria et le Bénin. 

Nous avons remarqué que le temps de stockage des ignames a été considérablement réduit.

Il y a dix ans, la pourriture apparaîssait de deux à trois mois après la récolte, maintenant c’est une ou deux semaines par des champignons pathogènes.

A l’avenir, son objectif est de développer des biopesticides à base d’extraits de plantes, de champignons et bactéries bénéfiques pour traiter cette anomalie sans recours à des produits chimiques qui perturbent la production de cette plante, base alimentaire dans plusieurs régions du continent africain.

Ses recherches ont révélé que les pesticides chimiques qui appauvrissent le sol et les méthodes de récolte des agriculteurs qui créent des blessures sur les ignames facilitaient l’émergence rapide de champignons qui gâtent les plantes et les rendent impropres à la consommation humaine. Développer des pesticides naturels était donc une urgence. Adjata dit avoir déjà obtenu des résultats satisfaisants dans les laboratoires et les petites parcelles où ils ont commencé a les tests.

Elle recevra les 10 000 euros lors d’une cérémonie de remise des prix prévue le 1er décembre à Abidjan. Qui permettront d’approfondir ses recherches dans ce domaine et de voir si mon insecticide est efficace et continuer jusqu’à la certification.

Pour Alexandra Part, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal, le prix est significatif. “Il n’y a que deux chercheurs sur la planète originaires d’Afrique subsaharienne, et un tiers d’entre eux sont des femmes. il est donc essentiel d’avoir une recherche africaine pour les Africains, déclare-t-elle à l’AFP.

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