WASHINGTON (Reuters) – La menace terroriste est entrée dans une nouvelle phase après la fusillade de San Bernardino, en Californie, a déclaré dimanche Barack Obama, qui a réaffirmé sa détermination à anéantir les djihadistes de l’Etat islamique.
Lors d’un discours à la nation prononcé dans le bureau ovale de la Maison blanche, le président des Etats-Unis s’est efforcé de rassurer ses concitoyens, sans toutefois proposer de modification de la stratégie mise en oeuvre contre les extrémistes, qui suscite des critiques de plus en plus vives.
Beaucoup plus mesuré que son homologue François Hollande, qui a déclaré la guerre à l’EI après les attentats de Paris, il y a trois semaines, Barack Obama a promis de débusquer les terroristes où qu’ils se trouvent, mais a exclu de se laisser entraîner dans une nouvelle guerre terrestre longue et coûteuse en Irak ou en Syrie.
Mercredi, Syed Rizwan Farook et son épouse pakistanaise Tashfeen Malik ont tué 14 personnes dans un centre social de San Bernardino, avant d’être abattus par la police. Sans réellement revendiquer la tuerie, les djihadistes de l’EI en ont attribué samedi la responsabilité à deux de leurs partisans.
Il s’agissait d’un acte terroriste destiné à tuer des innocents, a déclaré Barack Obama. La menace terroriste est entrée dans une nouvelle phase, a-t-il poursuivi, notant que L’EI empoisonne désormais les esprits via internet.
Selon lui, rien ne prouve que les tireurs de San Bernardino aient agi sur ordre d’un mouvement étranger ou qu’ils appartiennent à une cellule locale plus importante.
La menace terroriste est réelle, mais nous la surmonterons, a-t-il promis.
Le président a invité les acteurs des nouvelles technologies à coopérer plus étroitement avec les pouvoirs publics pour permettre l’identification des extrémistes locaux qui envisagent de passer à l’action, ce qui risque de relancer le débat sur l’équilibre entre sécurité et respect de la vie privée.
Il a par ailleurs à nouveau plaidé pour une réforme de la législation sur les armes à feu, qui se heurte à la farouche hostilité du camp républicain.