Afrique du sud : Oscar Pistorius libéré sous caution

Pretoria (Afrique du Sud), mardi. L'ancien athlète Oscar Pistorius arrive à la Haute Cour de Pretoria. AFP/Herman Verwey

Dans la foulée de sa condamnation pour «meurtre», l’ancien athlète sud-africain avait demandé sa mise en liberté avant une prochaine audience où il connaîtra sa peine.

Pretoria (Afrique du Sud), mardi. L’ancien athlète Oscar Pistorius arrive à la Haute Cour de Pretoria. AFP/Herman Verwey

L’ancien athlète sud-africain Oscar Pistorius a été libéré sous caution ce mardi. Cette décision fait suite à une demande qu’il a faite, nouvelle péripétie judiciaire dans le cadre d’une affaire où il a finalement été condamné la semaine dernière, en appel pour le «meurtre» de sa compagne, dans la nuit du 13 au 14 février 2013.

Pistorius, qui n’est pas encore fixé sur sa peine après sa condamnation, est «libéré sous caution, la caution étant fixée à 10 000 rands» (620 €), a annoncé le juge Aubrey Ledwaba à la Haute Cour de Pretoria. Sa libération sous caution est assortie de plusieurs conditions, dont l’assignation à résidence chez son oncle à Pretoria, avec autorisation de sortie entre 7 heures et midi dans un rayon de 20 km de la maison. Il sera aussi soumis à un contrôle électronique, a précisé le juge. L’audience a duré une demi-heure. «Dans la mesure où il s’est présenté devant le tribunal, il a prouvé qu’il n’y avait pas de risque qu’il s’échappe. La prochaine audience est fixée au 16 avril 2016», a expliqué le juge.

Pistorius, 29 ans, est déjà assigné à résidence chez son oncle, à Pretoria, après avoir passé un an derrière les barreaux. Cette situation résulte de sa condamnation, en première instance, à 5 ans de prison pour l’«homicide involontaire» de Reeva Steenkamp, mannequin et star de télévision. La condamnation pour «meurtre» en appel rend Pistorius passible d’une peine allant de 15 ans de prison à la perpétuité. La peine devrait être prononcée début 2016, la condamnation et la peine n’étant pas connues au même moment en Afrique du Sud.

Il va contester la condamnation pour meurtre

L’ancien sprinteur paralympique, considéré désormais comme un meurtrier, devait nécessairement faire une demande de mise en liberté sous caution s’il voulait avoir une chance d’échapper à la prison le temps que la justice prononce cette peine. Le verdict «a été modifié» en appel, par conséquent la peine de Pistorius «a été révoquée, donc il doit demander sa libération sous caution», assure justement la porte-parole du ministère de la Justice, Lusanda Ntuli.

Pistorius a toujours plaidé la méprise dans ce dossier. Il a tiré sur la porte des toilettes fermée à clé, persuadé, affirme-t-il, qu’un cambrioleur s’y était introduit. Le parquet, lui, a soutenu la thèse du meurtre à la suite d’une dispute dans le couple. En appel, le juge Eric Leach a dénoncé les erreurs «fondamentales» commises par la juge de première instance. En tirant quatre balles de gros calibre à hauteur d’homme dans la porte d’un étroit cabinet de toilette, Pistorius ne pouvait pas ignorer qu’il risquait de tuer, selon la Cour suprême d’appel.

Le sportif, ruiné par la longue procédure judiciaire, a en tout cas fait savoir ce mardi qu’il allait contester sa condamnation pour «meurtre» devant la Cour constitutionnelle, la plus haute instance juridique en Afrique du Sud. L’annonce a été faite par son avocat Barry Roux.

Le drame de la Saint-Valentin 2013 s’est produit alors que Pistorius, handicapé de naissance et surnommé Blade Runner, en référence à ses prothèses de lames de carbone, était au sommet de sa gloire. Aidé par un physique avantageux, il était devenu une icône du sport mondial à l’occasion des Jeux olympiques de Londres (Royaume-Uni), en 2012, quand il s’était aligné avec les valides sur 400 m. Il avait atteint les demi-finales.

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