Paris et Moscou tentent de rapprocher leurs vues sur la Syrie

François Hollande et Vladimir Poutine ont entamé vendredi à l'Elysée un entretien préalable à un sommet quadripartite sur l'Ukraine, dans un contexte marqué par l'offensive militaire russe lancée cette semaine en Syrie. /Photo prise le 2 octobre 2015/REUTERS/Régis Duvignau

PARIS (Reuters)François Hollande et Vladimir Poutine ont tenté de rapprocher leurs points de vue sur la transition politique en Syrie lors de leur entretien de vendredi à l’Elysée, a fait savoir la présidence française, sans préciser s’ils y étaient parvenus.

Les présidents français et russe se sont parlé pendant plus d’une heure avant un sommet quadripartite sur l’Ukraine, dans un contexte marqué par l’offensive militaire russe lancée cette semaine en Syrie.

L’Elysée rapporte que les deux hommes ont eu des “échanges approfondis sur la base des trois conditions” posées par la France pour envisager une coopération franco-russe sur le théâtre syrien : frapper Daech et non d’autres objectifs, assurer la sécurité des civils et mettre en oeuvre une transition politique claire qui suppose le départ du président syrien Bachar al Assad, soutenu par Moscou.

François Hollande et Vladimir Poutine ont “essayé de rapprocher les points de vue sur la transition politique”, a-t-on ajouté de même source.

A la mi-journée, le président français était allé accueillir son homologue russe sur le perron de l’Elysée.

Les visages étaient plutôt fermés, dans un contexte d’inquiétude occidentale liée aux frappes aériennes russes de ces derniers jours en Syrie dans des provinces considérées comme vitales pour la survie du régime de Bachar al Assad.

Arrivée peu après 13h00 (11h00 GMT) à l’Elysée, la chancelière allemande Angela Merkel devait avoir à son tour un entretien en particulier avec le chef du Kremlin.

François Hollande a de son côté rencontré le président ukrainien, Petro Porochenko.

“Je garantis que nous n’allons pas y passer la nuit”, a dit le président français à son invité en référence au précédent sommet à quatre à Minsk de février où les négociations avaient duré 17 heures.

Le chef de l’Etat français a souligné que l

e sommet de Paris se déroulait dans un “contexte déjà différent” de celui de Minsk, allusion au cessez-le-feu presque totalement respecté depuis le 1er septembre.

En février dernier, les combats entre les rebelles et l’armée ukrainienne faisaient rage pendant les négociations et ne sont apaisés que plusieurs jours plus tard.

Les dirigeants français, allemand et russe devaient se réunir tout l’après-midi à l’Elysée sur le dossier ukrainien.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)

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