Les Cubains de Paris hésitent à se rapatrier

Une Cubaine perdue dans ses pensées, assise sur le fameux bord de mer de la capitale de Cuba, le Malecón, en juillet 2015. Clara Wright / Le Monde

« J’espère retourner à Cuba dans quelques mois », confie Alexis (tous les prénoms ont été modifiés), debout derrière le bar du café parisien où il travaille. Comme 2 800 autres natifs de l’île – selon le Quai d’Orsay –, il a choisi de vivre en France, où le président cubain Raul Castro est en visite officielle lundi 1er et mardi 2 février. A cette occasion, François Hollande a soutenu fermement, lundi, la levée de l’embargo américain qui frappe l’île depuis 1962.

Une Cubaine perdue dans ses pensées, assise sur le fameux bord de mer de la capitale de Cuba, le Malecón, en juillet 2015. Clara Wright / Le Monde

 

« Je n’ai pas changé d’avis : je suis toujours en désaccord avec le système cubain », assure Alexis. Et pour cause : enfant, il a vu sa mère, une intellectuelle révolutionnaire déçue, quitter l’île, puis son père perdre son emploi à cause de ses critiques contre le régime. A 20 ans environ, il a saisi ce qu’il pense être l’opportunité d’une vie : « Je me suis marié à une Française… par amour ». Un ticket aller, supposé sans retour.

Mais un vent d’ouverture souffle sur le pays communiste depuis l’arrivée de Raul Castro à la tête de l’Etat, en 2008. Des changements transforment l’économie, étatisée dans sa quasi-totalité. Les Cubains peuvent désormais…

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