PARIS (Reuters) – Jean-Pierre Masseret, tête de liste du Parti socialiste en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, a annoncé lundi son maintien au second tour des régionales en dépit des appels au retrait des responsables de sa formation.
Nous nous maintenons et nous pensons que c’est la meilleure façon de nous opposer au Front national. Nous pensons que c’est en siégeant dans l’assemblée territoriale que nous pourrons le mieux faire reculer le Front national, en occupant la place dans l’opposition, a-t-il dit.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a rappelé lundi matin la position adoptée par le bureau politique la veille au soir, à savoir le retrait des listes socialistes arrivées en troisième position là où le FN peut l’emporter au deuxième tour des régionales.
La liste dirigée par Jean-Pierre Masseret est arrivée en troisième position du premier tour avec 16,11% des suffrages, loin derrière celles des Républicains (25,83%) et du Front national, qui est en tête avec 36,06% des voix.
L’ancien secrétaire d’Etat aux Anciens combattants a indiqué que sa décision avait été très difficile à prendre.
Mais nous pensons que dans la conjoncture politique actuelle (…) cette stratégie d’évitement n’est pas une stratégie qui réussit puisqu’à chaque fois on constate que le Front national continue de marquer des points. Donc il faut en tirer les conséquences, a-t-il dit.
C’est pas l’évitement qui évite le Front national, c’est l’affrontement avec le Front national qui fera reculer ce parti et c’est à l’intérieur de cette assemblée territoriale que ces choses doivent se poser.
(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)