Des avions français ont bombardé cette nuit un camp d’entraînement de l’Etat islamique à Rakka, la « capitale » syrienne de l’organisation terroriste.
L’armée française poursuit son offensive en Syrie. Elle a effectué dans la nuit de jeudi à vendredi une deuxième frappe aérienne contre le groupe Etat islamique (EI), a annoncé ce matin le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
« Deux (avions) Rafale ont délivré des bombes sur un camp d’entraînement (de l’EI). Les objectifs ont été atteints », a déclaré Jean-Yves le Drian à la radio française Europe 1, précisant que d’autres frappes suivraient.
Je remercie et félicite les pilotes français pour cette opération, a également poursuivi Jean-Yves Le Drian. Il y avait deux Rafale frappeurs plus des Rafale d’accompagnement, a-t-il précisé.
Le ministre de la Défense a par ailleurs estimé que 80 à 90% des actions militaires des Russes en Syrie ne visent pas Daesh mais ont pour but, contrairement à ce qu’ils disent, d’assurer la sécurité du président syrien Bachar al-Assad.
Les jihadistes de l’EI se rapprochent d’Alep
Les bombardements des avions français en Syrie coïncident avec l’avancée, vendredi, du groupe extrémiste Etat islamique (EI) à proximité d’Alep, la deuxième plus grande du pays.
L’EI n’a jamais été aussi proche de la ville d’Alep, a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
D’après ses sources, l’EI a chassé des groupes rebelles au prix de violents combats durant la nuit et jusqu’à 05H00 à l’aube (02H00 GMT), des localités de Tall Qrah, Tall Soussine, Kafar Qares, mais surtout de la base de Madrasat al-Mouchat, aux mains des rebelles depuis 2012.