Enlèvement à Rennes : Rifki n’évoque aucune violence

Libourne (Gironde), dimanche. Le petit Rifki a été retrouvé dans un train, 24 heures après sa disparition. (Photo PQR/« Sud Ouest »/Fabien Cottereau.)

Les motivations du ravisseur présumé du petit garçon restent a établir

Libourne (Gironde), dimanche. Le petit Rifki a été retrouvé dans un train, 24 heures après sa disparition. (Photo PQR/« Sud Ouest »/Fabien Cottereau.)

Trois jours après l’enlèvement de Rifki, 4 ans, à Rennes (Ille-et-Vilaine), retrouvé sain et sauf le lendemain après-midi dans un TGV en gare de Libourne (Gironde), quelques éléments ont commencé à filtrer hier sur l’auteur présumé des faits. Ahmed, 25 ans, d’origine comorienne — comme la petite victime –, était toujours entendu dans la soirée dans les locaux de la police judiciaire de Rennes.

Il devrait être présenté à un juge d’instruction aujourd’hui.

Avant de disparaître samedi en pleine rue avec Rifki, le suspect avait déjà eu affaire à la police pour une agression sexuelle au préjudice d’un mineur de 15 ans. Des faits qui remontent à juin et pour lesquels Ahmed doit être jugé en janvier devant le tribunal correctionnel de Rennes.

Les facultés intellectuelles de son ravisseur en question

Selon les premiers éléments de l’enquête, il n’a pas fait de mal à Rifki, qui a été entendu hier par les enquêteurs de la police judiciaire en présence d’un psychologue. « L’enfant n’a évoqué aucune violence de quelque nature qui aurait pu être commise par le mis en cause qu’il appelle familièrement Tonton Ahmed », a précisé le parquet de Rennes.

« Ahmed semble ne pas jouir de toutes ses facultés intellectuelles, rapporte, par ailleurs, une source proche de l’affaire. Mais les raisons qui l’ont poussé à enlever cet enfant restent à établir. » Devant les caméras, l’oncle de la victime a indiqué qu’il avait rencontré Ahmed, samedi, dans une rue de Rennes alors qu’il se promenait avec Rifki et la maman de ce dernier. « Il (NDLR : l’auteur des faits) nous a abordés en comorien, relate l’oncle. C’est la seule personne à nous avoir parlé de la journée. Il était souriant et gentil. Il jouait avec les enfants. D’ailleurs, il ne s’occupait que des enfants. Il avait une tablette numérique et ça les attirait beaucoup. »

Selon les premières déclarations de l’enfant, après l’avoir enlevé, Ahmed l’aurait conduit à Paris, puis ils auraient passé la nuit de samedi à dimanche dehors, en dormant sur des cartons, avant de reprendre le train à la gare Montparnasse.

Samedi après-midi, le petit garçon avait disparu alors qu’il était parti avec Ahmed pour « acheter des boissons ». Sa mère et son oncle les avaient cherchés plusieurs heures avant de se résoudre à alerter la police. C’est le témoignage d’une passagère d’un TGV parti de Paris qui a permis de retrouver le petit garçon. Elle avait reconnu son visage, diffusé par les médias dans le cadre du dispositif Alerte Enlèvement.

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