Côte d’Ivoire: Un ancien aide de camp de l’ex-premier ministre Guillaume Soro arrêté à Abidjan

Proche de l’ex-premier ministre, accusé de complot et vivant en exil depuis plusieurs années, a été arrêté à Abidjan, a-t-on appris mercredi auprès de ses proches. 

Guillaume Soro | © AFP – Lionel Bonaventure

Il s’agit du commandant Abdoulaye Fofana qui est en ce moment détenu dans les locaux de la gendarmerie d’Agban à Abidjan, a affirmé à l’AFP.

Toutefois, Moussa Touré, ancien chef de la communication de Guillaume Soro, precise quand à lui que le commandant Fofana n’était plus en contact avec le camp de l’ex-premier ministre depuis avril 2021.

Notons que le concerné était sous mandat d’arrêt lancée par la justice ivoirienne contre lui depuis 2021 pour “troubles à l’ordre public et port illégal du treillis”, suite a de multiples declaration de celui-ci sur les réseaux sociaux appelant à une mutinerie des soldats en Côte d’Ivoire.

Pour rappel, Guillaume Soro qui vit en exil a été condamné à la mi-juillet 2021 par contumace, à la prison à perpétuité pour atteinte à la sûreté de l’Etat, de complot, tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat. 

Chef de la rébellion, contrôlant la moitié Nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait militairement  aidé Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors après de violentes crises post-électorales en 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo qui refusait d’admettre la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de fin 2010.

Par la suite, il devint le premier chef du gouvernement de M. Ouattara, président de l’Assemblée nationale de 2012 à 2019. S’installa alors peu à peu des brouilles entre les deux hommes, puis la rupture en 2019, dû selon les observateurs, aux ambitions présidentielles de M. Soro.

Condamné en 2020 à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics pour avoir tenté, selon la justice, de s’approprier une résidence achetée par l’Etat pour le loger lorsqu’il était Premier ministre. Condamnation qui avait justifié l’invalidation de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020.

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