Dans une décision de justice rendue publique ce lundi 27 juin 2022, un juge de New York a cassé une législation adoptée par la municipalité en décembre dernier par 33 voix pour, 14 contre et deux abstentions par le conseil municipal de New York, autorisant des étrangers à voter aux élections locales.
Selon l’interprétation juridique faite de la Constitution par ce juge de l’arrondissement new-yorkais de Staten Island, seuls les citoyens américains ont le droit de vote pour n’importe quel scrutin.
Saisie par la minorité des républicains du conseil municipal de New York, la justice a estimé qu’une telle législation locale était contraire à la Constitution de l’État de New York.
New York était la première grande ville des États-Unis à avoir pris une telle mesure.
Cette loi permettait auxrésidents permanents légauxet auxpersonnes autorisées à travailler aux États-Unishabitant à New York et qui ne sont pas de nationalité américaine departiciper aux élections municipales.
La nouvelle mesure qui doit entrer en vigueur en janvier 2023, cette décision n’affectera pas les élections primaires des partis démocrate et républicain qui se déroulent cette semaine pour l’élection du gouverneur de l’État de New York.
New York, bastion démocrate classé à gauche, avait adopté cette loi au moment de débats récurrents dans le pays sur l’accès au vote des minorités.
Pour rappel, En fin de mandat, l’ancien maire de New York, le très à gauche Bill de Blasio, s’était lui-même interrogé sur l’autorité juridique de la ville face à la Constitution de l’État de New York pour autoriser le vote des étrangers, tout en assurant qu’il ne s’y opposerait pas. Son successeur Eric Adams, de l’aile droite du parti démocrate, n’avait pas non plus dit non à cette législation inédite.