Donald Trump poursuit John Bolton pour empêcher son livre de paraître

Le livre de cet ancien conseiller, intitulé The Room Where It Happened, A White House Memoir, doit sortir le 23 juin. Et promet de ne pas être flatteur pour Trump.

THE WASHINGTON POST VIA GETTY IMAGES | Trump attaque en justice un ex-conseiller pour bloquer la parution de son livre qui s’annonce très critique (photo du 18 juillet 2019)

Le gouvernement de Donald Trump a engagé ce mardi 16 juin une action en justice afin de tenter de bloquer la publication d’un livre de John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, qui devrait dresser un portrait très critique du président républicain.

La plainte, déposée auprès d’un tribunal fédéral, argue que Bolton n’a pas fait approuver son texte en amont, et que son ouvrage est ainsi clairement en violation des accords qu’il a signés comme condition de son emploi et de son accès à des informations hautement classifiées.

La parution du livre, intitulé The Room Where It Happened, A White House Memoir, est prévue le 23 juin. 

Décisions passibles de destitution

Son éditeur Simon & Schuster a assuré que l’ex-conseiller avait coopéré avec la présidence pour amender son manuscrit initial en tenant compte de ses inquiétudes. Il a néanmoins invoqué le droit de l’ambassadeur Bolton à raconter l’histoire de son passage à la Maison Blanche de Trump, conformément au Premier Amendement de la Constitution américaine, qui consacre la liberté d’expression.

John Bolton a déjà enregistré un entretien télévisé qui doit être diffusé dimanche par la chaîne ABC. Selon un communiqué de l’éditeur, celui qui a occupé ce poste stratégique à la Maison Blanche d’avril 2018 à septembre 2019 décrit dans son livre un Donald Trump qui a pris toutes ses décisions guidé par un calcul en vue de sa réélection.

Ce que Bolton a vu l’a stupéfait: un président pour qui être réélu est la seule chose qui compte, même si cela signifie mettre en danger ou affaiblir la nation, a ajouté l’éditeur. Selon ce compte-rendu, le magnat de l’immobilier aurait ainsi pris des décisions passibles de destitution bien au-delà de la seule affaire ukrainienne qui lui a valu une mise en accusation, mais a débouché sur son acquittement par le Sénat.

Articles simulaires

Tourner en ridicule le rire de Kamala Harris : une stratégie risquée, selon Baudelaire

Tim Walz permettra-t-il à Kamala Harris d’attirer l’électorat rural ?

J.D. Vance et le nouveau visage de la droite américaine