La situation socio-politique n’est pas du tout reluisante en Côte d’Ivoire à environ six(6) mois des échéances électorales présidentielles d’octobre 2025 prochain. En tout cas les acteurs de la scène politique du pays d’Houphouët Boigny ne s’accordent pas sur plusieurs points relatifs aux conditions en vue des élections présidentielles en perspectives.
En effet, les poids lourds de l’opposition dont l’ex-président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé de l’ex-galaxie patriotique, Soro Guillaumes du Parti Générations et Peuples Solidaires (GPS) et Tidjane Thiam le candidat déclaré du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci),pour des raisons diverses se voient empêcher la course à la magistrature suprême de la Côte d’Ivoire.
Justement c’est la pomme de discorde entre parti au pouvoir et opposition depuis plus d’un an.
Pour les tenants du pouvoir, la constitution dont des dispositions légales posent obstacles aux candidatures des hommes politiques susmentionnés, doit être respectée et appliquée .
En face, l’opposition qui s’est constituée en coalition, s’active pour faire reculer le pouvoir et obtenir une élection inclusive selon elle. Aussi, la configuration de la commission électorale indépendante (CEI) est-elle stigmatisée par l’opposition dont certains partis politiques qui en étaient membres ont claqué la porte.
C’est le cas du Ppa-ci et du Pdci. Les déclarations des différents leaders en instance d’exclusion se succèdent et prévoient des manifestations sur l’ensemble du territoire national.
Pour Laurent Gbagbo « Trop c’est trop! Nous allons descendre dans la rue. » a-t-il déclaré lors d’une rencontre du Parti des peuples africains-côte d’Ivoire(ppa-ci) qu’il a fondé en 2022. Un « appel citoyen » adressé aux militants de tous les partis politiques de l’opposition.
Le président du Pdci Tidjane Thiam ne veut pas non plus rester passif face à son exclusion qu’il estime injuste. Il a multiplié les déclarations ces derniers jours. C’est à l’unissons que les opposants entendent fédérer leurs forces pour se faire entendre.
De son côté, le gouvernement d’Alassane Ouattara, par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly assure que la constitution sera appliquée et qu’aucun trouble à l’ordre public ne sera toléré. En marge de la situation politique délétère, au niveau social, le système éducatif connaît un blocage avec des grèves à répétition des enseignants qui réclament des primes trimestrielles. En tout cas la situation reste tendue, pendant ce temps l’ivoirien lambda croise les doigts dans l’espoir d’un dénouement heureux à terme.