Dans une déclaration faite à CNN vendredi, Meta la maison mère de Facebook et Instagram a annoncé étudier la possibilité de créer une nouvelle plateforme autonome pour partager des message textuelles.
Un réseau social qui pourrait être le nouveau concurrent sérieux et le plus médiatisé pour s’attaquer à Twitter.
Nous pensons qu’il existe une opportunité pour un espace séparé où les créateurs et les personnalités publiques peuvent partager des contenus opportuns sur leurs intérêts, a déclaré un porte-parole de Meta, semblable à la déclaration de mission de Twitter sans nommer la plateforme.
Rapportés précédemment par Platformer et MoneyControl, la plateforme serait un réseau social décentralisé et indépendant permettant de partager des messages écrits en temps réel.
Ce qui signifie que les utilisateurs pourraient créer différents serveurs ou communautés, chacun avec ses propres règles, plutôt qu’une plateforme centrale contrôlée par Meta.
Le concept est similaire à Reddit ou Discord, mais très éloigné du fonctionnement des autres plateformes de Meta.
Cette plateforme décentralisée pourrait permettre à des tiers d’y intégrer des applications et des fonctionnalités, offrant ainsi aux utilisateurs des expériences allant au-delà de ce que Meta lui-même pourrait créer.
L’initiative porte le nom de code P92 et dirigée par Adam Mosseri, responsable d’Instagram.
À noter que Meta a refusé d’apporter de plus amples informations, ni répondre aux questions sur les fonctionnalités potentielles de la nouvelle plateforme ou sur un calendrier de lancement.
La concurrence
Au cours des derniers mois, à la suite du rachat de Twitter par Elon Musk, un certain nombre de nouvelles plateformes ont tenté de tirer parti de la situation dû aux fréquentes pannes, au retour d’utilisateurs controversés et à une baisse du nombre d’annonceurs de Twitter.
Bon nombre d’entre elles ont effectivement bénéficié d’une augmentation rapide du nombre d’utilisateurs, mais ont depuis eu du mal à se faire adopter par le plus grand public.
On peut citer le cas de Mastodon, un réseau social décentralisé lancé en 2016 et qui a vu sa base d’utilisateurs passer de 300 000 à plus de 2,5 millions dans les semaines qui ont suivi l’acquisition de Twitter par Musk fin octobre. Mais sa croissance a ralenti au cours des derniers mois, en partie parce que les utilisateurs luttent contre la nature quelque peu moins directe et conviviale d’une plateforme décentralisée.
La naissance d’une nouvelle stratégie
Il s’agirait donc d’une rupture majeure avec la stratégie jusqu’ici employée par les mastodontes de la tech, qui ont toujours préféré fonctionner dans un environnement fermé et avec leurs propres règles d’utilisation. Faisant place à une approche plus décentralisée et indépendante qui permettrait aux utilisateurs de partager des messages écrits en temps réel.
Les chances de réussite de la plateforme
Avec ces deux milliards de personnes qui utilisent Facebook quotidiennement, Meta pourrait naturellement bénéficier de cette importante base d’utilisateurs des autres plateformes de l’entreprise pour son nouveau service.
Dans un environnement de concurrencer TikTok, Meta modifie également la stratégie de ses plateformes, en mettant l’accent sur la vidéo et le contenu recommandé.
Sans oublier qu’en début de semaine, Tom Alison, directeur de Facebook, déclarait à CNN que l’application testait la réincorporation de la messagerie afin que les utilisateurs n’aient pas à aller dans une application séparée pour partager le contenu qu’ils trouvent sur Facebook.