SAN FRANCISCO (Reuters) – Microsoft a annoncé mercredi qu’il signalerait aux utilisateurs de son service de messagerie Outlook.com les tentatives d’intrusion dans leurs comptes de la part des Etats.
Il y a une dizaine de jours, Reuters avait demandé au groupe américain ce qui l’avait poussé à ne pas avoir informé les personnes concernées par une affaire de piratage, découverte en 2011, qui visait notamment les dirigeants internationaux des minorités tibétaines et ouïghoure de Chine.
Selon deux anciens employés de Microsoft, les propres experts du groupe informatique avaient conclu il y a plusieurs années que les autorités chinoises étaient derrière la campagne, mais le groupe n’avait pas transmis l’information aux utilisateurs de sa messagerie, qui s’appelait Hotmail à l’époque.
Dans une déclaration à Reuters, Microsoft dit ne pas pouvoir, et le gouvernement américain non plus, déterminer l’origine des piratages qui, ajoute le géant de Redmond, ne viennent pas d’un seul pays.
Ce changement de politique chez le numéro un mondial du logiciel fait suite à des décisions similaires chez les géants de l’internet tels que Facebook, Twitter et Yahoo.
Google, qui a inauguré la pratique en 2012, dit aujourd’hui alerter régulièrement des dizaines de milliers d’utilisateurs.
Au moment des attaques contre Hotmail, Microsoft disait aux victimes de modifier leur mot de passe mais ne leur disait pas qu’elles avaient été piratées.
(Joseph Menn; Danielle Rouquié pour le service français)