Très fortes présomptions que le débris provienne du vol MH370

Il existe de "très fortes présomptions" que le fragment d'aile d'avion découvert sur une plage de la Réunion provienne du Boeing 777 de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014 avec 239 personnes à bord, selon le procureur de la République adjoint de Paris, Serge Mackowiak. /Photo prise le 29 juillet 2015/REUTERS/Zinfos974/Prisca Bigot

PARIS (Reuters) – Le fragment d’aile d’avion découvert la semaine passée sur une plage de La Réunion appartient très probablement au Boeing 777 de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014 avec 239 personnes à bord, a déclaré mercredi la justice française.

Il existe de “très fortes présomptions” que le fragment d’aile d’avion découvert sur une plage de la Réunion provienne du Boeing 777 de la Malaysia Airlines disparu en mars 2014 avec 239 personnes à bord, selon le procureur de la République adjoint de Paris, Serge Mackowiak. /Photo prise le 29 juillet 2015/REUTERS/Zinfos974/Prisca Bigot

Le procureur de la République adjoint de Paris, Serge Mackowiak, a indiqué que les premières analyses effectuées dans la journée avaient débouché sur de très fortes présomptions de l’appartenance du flaperon au vol MH370 Kuala Lumpur-Pékin, dont la disparition n’a pas été élucidée à ce jour.

A Kuala Lumpur, le Premier ministre malaisien Najib Razak a déclaré pour sa part que la provenance de la pièce ne faisait aucun doute.

C’est avec un coeur très lourd que je dois vous dire qu’une équipe internationale d’experts a conclu que le débris trouvé sur l’île de la Réunion provient effectivement du vol MH370, a-t-il dit dans une allocution télévisée.

Nous avons maintenant des preuves physiques (…) que le vol MH370 a terminé son vol tragiquement dans le sud de l’océan Indien, a-t-il ajouté.

Il s’exprimait quelques minutes avant le procureur adjoint de Paris, qui a fait le bilan des premiers examens du débris d’aile effectués près de Toulouse par un expert judiciaire, des représentants de Boeing, de Malaysia Airlines mais aussi d’experts de Malaisie, Chine, Australie, Royaume-Uni et de Singapour.

Au vu des constatations effectuées par l’expert, nous pouvons dire aujourd’hui qu’il existe de très fortes présomptions pour que le flaperon retrouvé sur une plage de l’île de la Réunion le 29 juillet 2015 appartienne bien au Boeing 777 du vol MH370, a-t-il dit.

Ces très fortes présomptions seront à confirmer par des analyses complémentaires qui débuteront dès demain (jeudi) matin, a ajouté le magistrat.

IMPÉRATIF DE TRANSPARENCE

Il a précisé que les représentants de Boeing présents au laboratoire de la Délégation générale de l’armement Techniques aéronautiques (DGA TA) de Balma, près de Toulouse, avaient confirmé que la pièce en question était bien celle d’un Boeing 777.

Ceux de Malaysia Airlines ont communiqué pour leur part les documents techniques de l’appareil du vol MH370 et sur cette base il a été permis d’effectuer un rapprochement, a indiqué le procureur.

Il a encore déclaré que le morceau de valise retrouvé sur la même plage que le flaperon du Boeing et acheminé lui aussi de la Réunion avait été placé sous scellé pour être remis à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale à Pontoise (Val-d’Oise), qui l’examinera dans les meilleurs délais.

Les juges d’instruction français ont rappelé lundi, après une rencontre à Paris notamment avec les experts malaisiens, le parquet et les enquêteurs français l’impératif de transparence dû aux familles des victimes.

La justice française a engagé une enquête préliminaire après la disparition du vol, à bord duquel se trouvaient quatre ressortissants français, puis une information judiciaire du chef d’homicides involontaires.

Cette enquête a par la suite été élargie à la demande des parties civiles aux chefs de détournement d’aéronef aggravé par la mort d’une ou plusieurs personnes et détournement d’aéronef ayant entraîné la mort d’une ou plusieurs personnes en relation avec une entreprise terroriste.

Dans un communiqué, la Malaysia Airlines a salué une avancée majeure vers la résolution de la disparition du MH370.

Nous espérons que d’autres objets pourront être récupérés pour permettre de résoudre ce mystère, a-t-elle ajouté.

(Yann Le Guernigou, avec Morade Azzouz à Toulouse, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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