Dans leur rapport mondial annuel sur les droits de l’homme, les Etats-Unis épinglent la France en matière d’actes islamophobes et antisémites, et pointent les violences commises par la police française sur des migrants, notamment à Calais.
Le constat sonne comme un avertissement. Dans leur rapport mondial annuel 2015 sur les droits de l’homme, publié mercredi par le département d’Etat américain, les Etats-Unis dénoncent notamment une montée de l’islamophobie et et de l’antisémitisme en France, mais également les violences de la police française contre des migrants, et les accusations d’abus sexuels de la part de soldats français en Afrique.
Hausse des insultes et agressions islamophobes
Un a été constaté l’an dernier en France, selon ce rapport présenté par le chef de la diplomatie américaine John Kerry.
Le nombre des insultes, d’agressions visant des fidèles musulmans ou d’attaques de mosquées a bondi de 281% au cours des six premiers mois de l’année 2015, comparé à la même période en 2014, détaille le rapport qui cite l’Observatoire contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM). Sur l’ensemble de l’année, les actes anti-musulmans ont plus que triplé, selon le gouvernement français également cité.
Quant aux actes antisémites, ils se sont multipliés après l’attentat contre le journal Charlie Hebdo le 7 janvier 2015. Le Service de protection de la communauté juive (SPCJ) en a recensé 508 lors des cinq premiers mois de 2015, en hausse de 84% par rapport à la même période en 2014. Sur l’ensemble de l’année cependant, ils ont légèrement reflué, passant de 851 à 808 actions et menaces.
La police française montrée du doigt
Le département d’Etat fustige aussi “les expulsions de camps illégaux de Roms” ainsi que des incidents lors desquels la police française a fait un “usage excessif” de sa force, que ce soit lors d’arrestations ou “contre des migrants ou des demandeurs d’asile”. La police française a aussi “battu, frappé et utilisé des gaz irritants contre des migrants et des demandeurs d’asile dans le port de Calais”, fustige la diplomatie américaine.