Microsoft Word vint mettre son grain de sel au débat sur l’écriture inclusive

Office 365 / zdnet.fr

Pas de points et de termes à rallonge comme le promeut le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, mais des suggestions dans le traitement de texte et Outlook qui proposent des expressions plus égalitaires quand au vocabulaire ayant attrait au genre.

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La dernière mise à jour de l’outil de traitement de texte Microsoft Word 2016 et du client de courriel Outlook 2016, disponibles dans la suite Office 365, peut vous suggérer des éléments d’écriture inclusive. Ces expressions peuvent être paramétrés par l’utilisateur, elles ne sont en rien imposées sauf qu’elles sont activées par défaut. D’où la surprise de nombreux utilisateurs.

Dans un contexte français particulier (l’Académie française s’est emparée du sujet) l’enjeu du débat sur l’écriture inclusive porte sur les stéréotypes genrés de langage. Un manuel scolaire publié récemment avait provoqué un début de polémique pour avoir appliqué les recommandations du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes datant de 2015. Celles-ci indiquaient que l’écriture inclusive, par sa neutralité (« ami.e.s », « commerçant.e.s », etc.), pourrait permettre une plus grande égalité note Le Point.

Microsoft justifie cette option de la sorte : Langage spécifique au genre – Cible le langage sexué qui peut être perçu comme excluant, rejetant ou stéréotypant. Microsoft cite un exemple anglais : Word va proposer aux utilisateurs de remplacer le terme policemen par police officer de manière à ne pas offenser ceux qui considèrent le terme policemen comme par trop masculin. Pas de ‘termes à points’ donc comme dans les recommandations du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, mais des suggestions qui proposent une vision plus égalitaire du vocabulaire.
Lutte contre les discriminations

Mais les propositions de Word vont au delà de la dimension de genre. La question de la stigmatisation de certaines catégories de population est également prise en compte. Nul doute qu’une telle prise en compte du politiquement correct, prisé aux Etat-Unis, soulève encore plus d’interrogations en France, où le débat sur le genre bat son plein.

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