Michel Ouattara et Francine Zongo sont venus voir comment fonctionne la pépinière d’entreprises

L’équipe de la pépinière d’entreprise 2Cube a accueilli deux responsables de la chambre de commerce du Burkina Faso. © photo mathieu tijeras

 Deux responsables de la chambre de commerce du Burkina-Faso ont passé une journée à Aubusson, mercredi dernier, afin de découvrir la pépinière d’entreprises 2Cube. Ils ont en projet de créer une structure similaire dans leur pays.

L’équipe de la pépinière d’entreprise 2Cube a accueilli deux responsables de la chambre de commerce du Burkina Faso. © photo mathieu tijeras

«Nous sommes venus nous inspirer de ce qui se fait ici, explique Michel Ouattara, de la chambre de commerce du Burkina Faso. Le concept de pépinière d’entreprises n’est pas développé à notre niveau. Nous voulons voir comment la mettre en place, le mode de fonctionnement, qu’est-ce qu’on peut adapter chez nous. »

Avec sa collègue Francine Zongo, il a visité à Aubusson l’atelier de Lyse Drouaine, qui est suivie par la pépinière 2Cube « hors les murs ». « Lyse Drouaine est hébergée par la cité internationale de la tapisserie, explique Héloïse Rigal, en charge de l’association 2Cube. Elle fait de la tapisserie dans laquelle elle insère de la fibre optique. » La pépinière a aidé cette jeune designer pour le suivi administratif, le financement, les contacts et le réseau.

Michel Ouattara et Francine Zongo ont passé une semaine en Limousin, dans le cadre d’une coopération entre la chambre de commerce du Burkina Faso et la chambre de commerce Nouvelle-Aquitaine visant à « partager des connaissances et des savoir-faire ».

Ils ont visité des pépinières d’entreprises en Haute-Vienne (Limoges, Eymoutiers) et en Creuse. « Ici, à Aubusson, ce qui nous intéresse, ce sont les pépinières hors les murs », précise le responsable burkinabé. Une visite de l’entreprise LMP service Limousin (services à la personne), qui est accompagnée par 2Cube, a été organisée à Bellegarde-en-Marche.

Le Burkina Faso et la France ont des économies totalement différentes. « Nous sommes un pays pauvre et essentiellement agricole, précise Michel Ouattara. Les secteurs à booster sont différents. L’idée, pour nous, en tant que chambre de commerce, c’est de donner un coup de pouce au commerce, à l’industrie et aux services pour qu’ils puissent être dans la chaîne. »
Une pépinière en projet à Ziniaré

Le Burkina Faso est dans une dynamique de création de pôles économiques pour faire la promotion des régions. Francine Zongo s’occupe de la région du Plateau-central, située au nord du pays, à 35 km de la capitale Ouagadougou. « J’accompagne les acteurs économiques de cette région pour faire fructifier leurs affaires », explique-t-elle.

Une pépinière d’entreprises pourrait être implantée à Ziniaré, la capitale du Plateau-central. « Il y a beaucoup de petites entreprises dans le commerce, l’artisanat et la prestation de services qui demandent à être accompagnées. Le secteur informel est très développé. » Ces activités non déclarées, où il n’y a pas de couverture sociale, représentent 90 % des entreprises.

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