Les Américains votent mardi, deux ans après l’élection de Trump

Donald Trump à Macon, Géorgie, le 4 novembre 2018 | AFP / Nicholas Kamm

Le président américain Donald Trump s’affichait confiant avant les élections de mi-mandat de mardi qui détermineront la majorité au Congrès pour les deux dernières années de son mandat, les démocrates espérant prendre leur première revanche politique.

Donald Trump à Macon, Géorgie, le 4 novembre 2018 | AFP / Nicholas Kamm

 

Multipliant les déplacements, comme à la fin de sa campagne victorieuse de 2016, Donald Trump a répété plusieurs fois qu’il sentait de l’électricité dans l’air comme jamais depuis 2016. A chaque étape, il a visiblement savouré ses retrouvailles avec ceux qui l’ont porté au pouvoir, qui sont venus par milliers l’écouter, pour des discours durant parfois près d’une heure et demi, avec l’avion présidentiel en arrière-plan régulier des rassemblements organisés dans des aéroports.

Le président américain Donald Trump s’affichait confiant avant les élections de mi-mandat de mardi qui détermineront la majorité au Congrès pour les deux dernières années de son mandat, les démocrates espérant prendre leur première revanche politique.

Allez voter ! a lancé le chef républicain dimanche soir dans son quatrième meeting du week-end, à Chattanooga, dans le Tennessee. Il en fera trois autres lundi dans trois Etats du Midwest.

Multipliant les déplacements, comme à la fin de sa campagne victorieuse de 2016, Donald Trump a répété plusieurs fois qu’il sentait de l’électricité dans l’air comme jamais depuis 2016. A chaque étape, il a visiblement savouré ses retrouvailles avec ceux qui l’ont porté au pouvoir, qui sont venus par milliers l’écouter, pour des discours durant parfois près d’une heure et demi, avec l’avion présidentiel en arrière-plan régulier des rassemblements organisés dans des aéroports.

On n’entend plus vraiment parler de la grande vague bleue, a-t-il dit dimanche soir, en parlant du raz de marée démocrate que certains sondages dessinaient il y a quelques mois. Ils s’en sortiront peut-être bien, qui sait…

Son vice-président, Mike Pence, s’est amusé à imaginer que la vague bleue s’écrase contre un mur rouge, la couleur républicaine.

Après de nombreuses élections partielles et locales depuis 2016, mardi sera le premier verdict rendu par l’ensemble des Américains sur la présidence de Donald Trump. Les 435 sièges de la Chambre des représentants seront renouvelés pour deux ans, et 35 des 100 sièges du Sénat le seront pour six ans; Chambre et Sénat sont actuellement à majorité républicaine. 36 des 50 gouverneurs (chefs exécutifs des Etats) seront aussi élus.

Donald Trump a assumé la tête de la campagne républicaine, s’érigeant comme le garant de la bonne santé économique des Etats-Unis et comme le rempart contre l’immigration clandestine et les caravanes de migrants d’Amérique centrale qui traversent actuellement le Mexique vers la frontière américaine.

Les démocrates veulent inviter caravane après caravane de clandestins à déferler sur notre pays, a-t-il dit. C’est une invasion. Je me fiche de ce que disent les faux médias, c’est une invasion de notre pays.

Obama mobilisé

Les démocrates ont fait campagne sur la défense du système de santé réformé sous Barack Obama, mais parient aussi sur le rejet de Donald Trump, qu’ils sont nombreux à qualifier ouvertement de menteur et de catalyseur des violences racistes et antisémites qui ont endeuillé le pays. Ils comptent sur les voix d’électeurs de zones périurbaines et de républicains modérés regrettant leur vote de 2016.

Sans leader naturel depuis la défaite d’Hillary Clinton, c’est Barack Obama qui fut le plus recherché par les candidats démocrates engagés dans les campagnes les plus difficiles.

Ces républicains mentent de façon flagrante, répétée, audacieuse, éhontée. Ils inventent n’importe quoi, a lancé l’ancien président dimanche dans l’Indiana.

Il faut des conséquences quand les gens ne disent pas la vérité, a-t-il poursuivi.

Un Congrès divisé ?

Historiquement, le parti au pouvoir ressort rarement vainqueur des élections de mi-mandat, à l’exception récente de George W. Bush en 2002, après les attentats du 11-Septembre. Barack Obama et Bill Clinton ont vu leurs adversaires conquérir la Chambre après seulement deux ans de mandat.

La course est très différente entre les deux chambres du Congrès.

Historiquement, le parti au pouvoir ressort rarement vainqueur des élections de mi-mandat, à l’exception récente de George W. Bush en 2002, après les attentats du 11-Septembre. Barack Obama et Bill Clinton ont vu leurs adversaires conquérir la Chambre après seulement deux ans de mandat.

La course est très différente entre les deux chambres du Congrès.

A la Chambre des représentants, où les démocrates doivent ravir 23 sièges, les sondages nationaux donnent l’avantage aux démocrates: 50% des intentions de vote contre 43%, selon une enquête publiée dimanche par le Washington Post. Le dernier sondage CBS prévoit comme scénario le plus probable une courte majorité démocrate.

Mais impossible de prédire l’issue du vote dans la soixantaine de circonscriptions réellement disputées.

Au Sénat, les républicains prédisent à haute voix qu’ils renforceront leur majorité. La carte est à leur avantage: le renouvellement par tiers concerne cette année des Etats majoritairement conservateurs.

Les sénateurs sortants les plus en difficulté sont des démocrates élus il y a six ans dans le Dakota du Nord ou l’Indiana, lors de la réélection de Barack Obama.

Les Etats-Unis pourraient donc se retrouver, le 3 janvier 2019, avec un 116e Congrès divisé. Ce qui suffirait à mettre des bâtons dans les roues du 45e président des Etats-Unis, dont le programme législatif serait bloqué pour les 22 mois précédant l’élection présidentielle de novembre 2020.

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