La rencontre du pape François avec Kim Davis, qui a suscité une tempête médiatique aux États-Unis, ne doit « pas être considérée comme une forme de soutien à sa position »
Le Vatican a déclaré, vendredi 2 octobre, que la rapide rencontre à Washington entre le pape François et Kim Davis, égérie controversée des opposants américains au mariage homosexuel, ne devait « pas être considérée comme une forme de soutien à sa position ».
Cette greffière d’un comté du Kentucky refuse de signer des actes de mariage pour des couples de même sexe, malgré de nombreuses injonctions de tribunaux, y compris de la Cour suprême, et même quelques jours en prison.
Elle a expliqué avoir été invitée à rencontrer le pape lors de sa visite à Washington. « Il m’a serrée dans ses bras et m’a dit : Merci pour votre courage », a-t-elle raconté.
Sans démentir l’entrevue, le Vatican s’est d’abord refusé à tout commentaire, avant de publier vendredi 2 octobre un communiqué face à la tempête médiatique que cela a suscité aux États-Unis.
« Pas une forme de soutien »
La « brève » rencontre a eu lieu à la nonciature à Washington, qui avait invité « des dizaines de personnes » ayant toutes pu saluer le pape, dont la seule audience formelle à ce moment a été réservée à ses anciens étudiants et à sa famille.
« Le pape n’est pas entré dans les détails de la situation de Mme Davis et sa rencontre avec elle ne doit pas être considérée comme une forme de soutien à sa position dans tous ses aspects particuliers et complexes », a ajouté le P. Lombardi.
Durant son voyage aux États-Unis, du 23 au 27 septembre, le pape François, opposé au mariage homosexuel, a dénoncé devant l’ONU « la colonisation idéologique » qui impose aux « peuples » des « modèles de vie anormaux et irresponsables ».
Répondant dans l’avion du retour à une question de la presse sur les religieuses américaines refusant d’inclure l’avortement dans la police d’assurance-maladie de leurs employées ou les fonctionnaires s’opposant au mariage homosexuel, il a réaffirmé que l’objection de conscience était « un droit ».
C. C. avec AFP