Les maires de Los-Angeles et New-York ne comptent pas céder face au chantage de l’administration Trump.
Les valeurs de Los Angeles ne sont pas à vendre. Les deux plus grandes villes des Etats-Unis, New York et Los Angeles, ont vigoureusement rejeté, lundi 27 mars, l’annonce faite par l’administration Trump de la suppression prochaine de financements aux villes qui continueront de protéger leurs habitants sans-papiers.
Les dernières menaces du président Trump n’y changeront rien. Nous resterons une ville d’accueil des immigrés qui ont aidé à faire de notre ville la grande métropole la plus sûre du pays, a réagi le maire de New York, Bill de Blasio. Le maire a également promis de se battre agressivement en justice contre une administration trop zélée, obsédée par la xénophobie et les divisions inutiles.
Le ministre de la Justice Jeff Sessions a averti lundi que les villes et les Etats américains qui refusent de coopérer avec les autorités fédérales pour la mise en oeuvre des lois sur l’immigration, se verront bientôt couper les subventions de la justice fédérale.
Un combat contre les villes sanctuaires
Le gouvernement central est particulièrement irrité par les autorités locales des villes dites sanctuaires, qui refusent de livrer à la police aux frontières, en vue de leur expulsion, des étrangers tout juste interpellés ou qui ont purgé une peine dans une prison d’Etat.
Le mépris de la loi doit cesser, a déclaré le ministre Jeff Sessions, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche. Il a cité le cas d’une femme de 32 ans tuée par balle il y a deux ans à San Francisco, son meurtrier étant un clandestin au lourd casier judiciaire, qui avait été expulsé cinq fois des Etats-Unis.
Quelques semaines avant les faits, cet homme avait été remis en liberté à San Francisco malgré une demande de maintien en détention du service des douanes et de l’immigration, qui souhaitait l’expulser une nouvelle fois.
De telles pratiques ne peuvent continuer. Elles nuisent à la sécurité de notre pays en permettant à de dangereux criminels de revenir dans la rue, a affirmé Jeff Sessions. A défaut, a-t-il poursuivi, ces villes et Etats frondeurs seront privés de subventions fédérales, y compris celles dont le versement a déjà débuté.