Comme Barack et Michelle Obama, Malia, leur fille aînée, âgée de 17 ans, a été admise à Harvard. Elle rejoindra ainsi la longue liste des enfants de présidents des Etats-Unis qui ont intégré la plus ancienne université du pays, qui compte le fils d’Abraham Lincoln, ceux de Theodore et de Franklin D. Roosevelt, de George H. W. Bush (George W. Bush, lui aussi devenu président), ou encore la fille de John F. Kennedy.
Malia Obama s’est cependant démarquée de ses parents, tous deux diplômés en droit de Harvard, en choisissant de retarder son entrée à l’automne 2017. Elle prendra dans l’intervalle une année sabbatique, un choix qui reste relativement rare aux Etats-Unis.
Traditionnellement, ce sont les universités britanniques qui encouragent leurs étudiants à faire une pause d’un an avant d’y faire leur entrée après des mois de dur labeur pour obtenir leur A-level, équivalent du baccalauréat. Si les universités américaines sont de plus en plus nombreuses à suivre cette tendance, moins d’un pour cent des étudiants sont pour l’instant concernés, majoritairement issus de milieux favorisés.
Les étudiants peuvent demander à retarder d’un an, plus rarement de deux, leur entrée en première année, à condition d’expliquer ce qu’ils comptent faire du temps libre ainsi obtenu. A Harvard, les étudiants sont incités à retarder leur admission pour développer leurs projets personnels.
Voir le monde et faire une pause
Selon l’American Gap Association, qui a effectué une enquête l’an dernier, 30 000 à 40 000 étudiants prennent chaque année une année sabbatique, soit une hausse de 22 % par rapport à 2014. Beaucoup d’entre eux choisissent d’étudier à l’étranger, d’apprendre une langue étrangère ou de faire du bénévolat dans des associations. D’autres veulent tout simplement voir le monde et faire une pause dans leur parcours académique.