PARIS (Reuters) – Dominique Strauss-Kahn est visé par une enquête préliminaire pour escroquerie et abus de biens sociaux ouverte cet été par le parquet de Paris en liaison avec la faillite de la société d’investissement luxembourgeoise LSK (Leyne Strauss-Kahn Partners), rapporte vendredi France Inter.
L’ouverture de cette enquête fait suite au dépôt de plaintes de deux créanciers de LSK, dont l’homme d’affaires français Jean-François Ott, qui aurait accumulé un passif de 100 millions d’euros au moment de sa liquidation fin 2014.
Quelques jours auparavant, son fondateur, Thierry Leyne, un financier franco-israélien, s’était donné la mort.
Dominique Strauss-Kahn était entré au conseil d’administration de LSK en octobre 2013 et en avait pris la présidence, un poste dont il a démissionné un an plus tard peu de temps avant la mort de Thierry Leyne.
Après la faillite de LSK, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international avait déclaré au Parisien que son associé avait contracté une série d’emprunts excessifs et qu’il avait probablement perdu son investissement dans la société, dont il détenait 15% du capital.
Selon France Inter, son avocat, Jean Veil, a fait valoir dans un courrier adressé au parquet de Paris que Dominique Strauss-Kahn n’a jamais exercé aucune fonction opérationnelle au sein de LSK et que sa signature figure sur plusieurs procès-verbaux de conseils d’administrations de LSK auquel il n’a jamais participé.
(Yann Le Guernigou, édité par Tangi Salaün)