Devant le Congrès, le gendre de Trump nie toute collusion avec la Russie

Jared Kushner / Jim Watson / AFP

Interrogé par la commission de Renseignement du Sénat, Jared Kushner, un des plus proches conseillers du président américain, a toutefois admis ce lundi avoir rencontré des Russes à quatre reprises avant et après la campagne présidentielle américaine.

Jared Kushner / Jim Watson / AFP

Quels liens le gendre de Donald Trump a-t-il entretenu avec les Russes avant et après l’élection présidentielle américaine? Ce lundi, Jared Kushner, également proche conseiller du président, était interrogé par le Congrès. «Tous mes actes ont été appropriés, dans le cadre normal d’une campagne sans équivalent», a-t-il déclaré depuis la Maison-Blanche à l’issue de son audition. L’entretien, qui a duré plus de deux heures, s’est déroulé à huis clos et son contenu exact demeurait inconnu lundi soir. Mais l’époux d’Ivanka Trump a transmis en amont une note de onze pages, à l’attention de la commission du Renseignement du Sénat. Dans cette missive, il décrit en détail ses contacts avec ses interlocuteurs russes mais nie toute collusion ayant visé à faire gagner son beau-père.

Dans cette déclaration, Jared Kushner a d’abord tenu à faire part de sa bonne foi envers les enquêteurs: «Depuis six mois j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour fournir au FBI toute information nécessaire pour enquêter sur mon passé». Comme argument, le gendre de Trump mentionne son ignorance du monde diplomatique: «Mon savoir-faire vient du monde des affaires, pas de la politique». Puis, le jeune millionnaire, âgé de 36 ans, explique s’être impliqué progressivement dans la campagne de son beau-père. Interlocuteur principal de Donald Trump pour les gouvernements étrangers, il s’occupe aussi des finances, de la planification, de la communication. Il rédige ses discours, planifie les sondages et dirige les équipes en charge des bases de données et du numérique.

L’ambassadeur russe à Washington

De part son rôle international, Jared Kushner admet avoir rencontré à deux reprises l’ambassadeur de Russie aux États-Unis, Sergueï Kisliak.

– La première fois, pendant la campagne, en présence de trois autres ambassadeurs, lors d’un discours de Donald Trump à Washington. Un échange qui a duré «moins d’une minute» avec chacun d’eux, affirme-t-il.

– La seconde rencontre a eu lieu le 1er décembre 2016, à la demande de l’ambassadeur russe. Une discussion de «vingt à trente minutes», en présence de Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale qui a démissionné après avoir menti sur ses relations avec les Russes pendant la campagne.

«Comme je l’ai fait dans de nombreuses réunions, avec des responsables étrangers, j’ai fait part de notre désir de donner un nouveau départ à nos relations», indique Kushner. Ce dernier dit avoir demandé quel serait le meilleur intermédiaire avec la Russie. «Le fait que je pose la question sur la meilleure façon de démarrer un dialogue après l’élection devrait être interprété comme une solide preuve que je n’étais au courant d’aucune relation avant le 8 novembre», indique-t-il.

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