Deirdre Larkin, 85 ans, 500 médailles et le semi-marathon en 2 h 05

A 85 ans, la Britannique Deirdre Larkin, installée à Johannesburg en 1970, détient le record du monde du semi-marathon des plus de 80 ans. Elle s’entraîne tous les jours, comme ici à Johannesburg, en juin 2017. Crédits : GULSHAN KHAN/AFP

Ancienne concertiste, professeure de piano, l’octogénaire s’est mise à la course à pied à 78 ans. Depuis, elle a décroché le record mondial dans sa catégorie.

A 85 ans, la Britannique Deirdre Larkin, installée à Johannesburg en 1970, détient le record du monde du semi-marathon des plus de 80 ans. Elle s’entraîne tous les jours, comme ici à Johannesburg, en juin 2017. Crédits : GULSHAN KHAN/AFP

 

D’une foulée alerte, visière posée sur d’impeccables cheveux blancs gonflés en chignon, Deirdre Larkin s’élance pour 8 km d’entraînement dans les faubourgs de Johannesburg. A 85 ans, cette ancienne pianiste concertiste venue sur le tard à la course à pied boucle un semi-marathon en à peine deux heures.

« Avant mes 78 ans, la dernière fois que j’avais couru, c’était au lycée et j’étais vraiment nulle », raconte-t-elle devant les 500 médailles qui recouvrent le mur d’une petite pièce exclusivement dédiée à ses exploits sportifs.

A côté des distinctions, quelques coupures de presse et des diplômes glanés dans diverses courses confirment la notoriété naissante de cette octogénaire marathonienne. Selfies avec des enfants, encouragements d’autres coureurs : Deirdre Larkin est devenue une attraction des courses sur lesquelles elle s’aligne.

« Les gens, quand ils me doublent – car il y en a quand même beaucoup ! – me saluent. Ils me disent : “Eh, c’est vous qu’on a vue à la télévision !” Mais on ne parle pas longtemps car on doit garder notre souffle », explique-t-elle à l’issue d’un 10 km couru à Pretoria début juin.

« C’est très inspirant de voir quelqu’un de si vieux courir comme ça. J’espère courir et être en forme jusqu’à mes 90 ans ! », s’amuse Andisiwe Matshoba, un trentenaire qui a disputé la même course.

Rien ne prédestinait pourtant cette pianiste britannique, arrivée en Afrique du Sud en 1970, à collectionner les médailles. Au début des années 2000, son médecin lui diagnostique de l’ostéoporose contre laquelle les médicaments, les injections et même le yoga n’ont aucun effet. En 2010, l’un de ses quatre enfants revient brièvement vivre avec elle dans sa maison de Randburg, un quartier des classes moyennes de Johannesburg. « Mon fils courait trois fois par semaine. Je me suis dit que j’allais l’accompagner. Au début, je courais trois foulées et je m’arrêtais pour marcher trois pas », se souvient-elle.

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