Comment Playboy a dégoûté des interviews les fondateurs de Google

Sergey Brin et Larry Page

Sergey Brin et Larry Page n’ont plus accordé un seul entretien à quelque média que ce soit depuis 2004. Les journalistes se sont longtemps demandés pourquoi. La réponse leur a enfin été fournie.

 

Sergey Brin et Larry Page

Voilà peut-être levé un des grands mystères de la Silicon Valley. Pourquoi les deux fondateurs de Google se sont murés dans le silence depuis 11 ans? Si Sergey Brin et Larry Page participent de temps à autre à des conférences, ils n’ont plus jamais donné ensemble de grande interview à un média pour parler de Google. Et Eric Schmidt, le président du nouveau groupe Alphabet vient d’en donner la raison. Selon lui, leur dernière interview leur a laissé un très mauvais souvenir. il s’agissait d’un entretien accordé au magazine Playboy en 2004.

Une révélation qu’il n’a, fort logiquement, pas faite à la télévision ou dans un journal mais lors d’une conférence donnée à l’université de Stanford. Eric Schmidt a expliqué à l’auditoire que les deux fondateurs avaient eu très peur des conséquences que la publication de leur entretien aurait pu avoir. “C’était en 2004 juste avant l’introduction de Google en bourse et ils avaient accordé cette interview à Playboy, sans photo. Ça a mis l’introduction en bourse en péril, explique Eric Schmidt. Depuis ils n’ont plus voulu en donner et j’ai respecté leur décision, c’était leur entreprise après tout.

Des informations sensibles

Les périodes qui précèdent une introduction en bourse sont en effet très délicates en matière d’information. Les futurs actionnaires se fient au document boursier de description de l’entreprise et toute information complémentaire est susceptible d’influencer les investisseurs. Ce que le gendarme de la bourse ne tolère pas. Or en l’occurrence, dans l’interview pour Playboy, Brin et Page avaient communiqué un mauvais effectif (1.000 contre 2.000 dans le document boursier) et avaient reconnu que l’avance de Gmail en matière de stockage allait se réduire face à la concurrence.

Des informations sensibles donc mais qui n’ont pas empêché Google d’entrer en Bourse et de devenir une des plus grosses capitalisations du Nasdaq. Pas suffisant pour que les deux fondateurs sortent de leur réserve en dehors de leurs blogs respectifs.

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