Le général Gilbert Diendéré a été inculpé pour « attentat à la sûreté de l’état ». Entendus par un juge d’instruction ce mardi dans le cadre de l’enquête sur le putsch de l’ex-régiment de sécurité présidentielle, les deux généraux, Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, sont poursuivis pour onze chefs d’accusation.
L’enquête sur le putsch du Régiment de sécurité présidentielle, désormais dissout, avance au Burkina Faso. Interpellés il y a quelques jours, le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré et l’ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, le général de gendarmerie, Djibrill Bassolé, ont été entendus par un juge d’instruction ce mardi. Ils ont été inculpés d’« attentat à la sûreté de l’Etat ».
Ils sont également accusés de « collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure ». Le gouvernement de la transition avait dans un communiqué affirmé, avoir connaissance de la mobilisation de forces étrangères et de groupes jihadistes appelés au secours des putschistes dans la réalisation de « leur funeste dessein ». C’était au moment où les soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle avaient mis un terme au processus du désarmement.
Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé sont également poursuivis pour « meurtres, coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures et de destruction volontaire de biens ». En tout onze chefs d’inculpation ont été retenus contre chacun des deux généraux. Après leur audition, le juge d’instruction, les a mis sous mandat de dépôt, selon des sources proches du dossier.