Pistorius reste en prison, sa famille crie au scandale

Pretoria, mais 2014. Oscar Pistorius devait sortir de prison en août mais cette décision a été suspendue par le ministre de la Justice sud-africain. (AFP/DANIEL BORN.)

Concernant la libération conditionnelle d’Oscar Pistorius, une commission d’appel n’a pris aucune décision, renvoyant le dossier à la Commission des libérations anticipées, qui avait décidé en août de le libérer. Au vu des diverses décisions contradictoires, la famille de l’ex-champion paralympique estime qu’il n’est pas traité comme un détenu ordinaire.

Pretoria, mais 2014. Oscar Pistorius devait sortir de prison en août mais cette décision a été suspendue par le ministre de la Justice sud-africain. (AFP/DANIEL BORN.)

La famille d’Oscar Pistorius a estimé ce mardi que ses droits fondamentaux étaient bafoués, suite aux différentes décisions qui, depuis août, autorisent puis refusent sa libération conditionnelle.

«Nous nous interrogeons (…) sur l’équité envers Oscar (…) dont les droits constitutionnels sont affectés par la confusion permanente» sur les décisions de remise en liberté, explique la famille dans un communiqué.

Oscar Pistorius a été condamné octobre 2014 à cinq ans de prison pour avoir tué sa petite amie Reeva Steenkamp. Le 21 août dernier, il est autorisé par l’administration pénale à quitter sa prison. Mais à la veille de sa sortie, Jeff Radebe, le ministre de la justice, a suspendu cette décision, jugeant qu’elle reposait sur une mauvaise interprétation de la loi et demandant un réexamen.

«Aucune raison de prendre une décision différente»

Lundi, une commission d’appel devait trancher. Mais à la surprise générale, cette instance n’a pris aucune décision et a renvoyé le dossier la Commission des libérations anticipées. Celle-là même qui avait décidé de le libérer en août.

Le frère de Pistorius s’interroge sur Twitter : «La commission d’appel renvoie la décision au bureau des libérations conditionnelles. Ca veut dire quoi ?!»

Dans son communiqué, la famille Pistorius exprime ses inquiétudes quant au dossier renvoyé à la Commission des libérations anticipées «qui n’a aucune raison de prendre une décision différente de celle qu’elle avait prise dès le début».

Des décisions politiques ?

La famille dénonce également «l’agitation publique, politique et médiatique» autour du procès d’Oscar qui, selon eux, aurait poussé le ministre à bloqué la libération de Pistorius. En effet, la Ligue des femmes de l’ANC, le parti au pouvoir, a fait de l’affaire Pistorius un symbole des violences faites aux femmes en Afrique du sud. La Ligue prônait une lourde peine pour l’ancien champion paralympique.

Oscar Pistorius a toujours affirmé avoir tué sa petite-amie mannequin, Reeva Steenkamp, accidentellement en la prenant pour un cambrioleur introduit dans les toilettes de sa maison en pleine nuit. Le sportif avait tiré à travers la porte.

Suite à sa condamnation, le parquet a fait appel estimant que l’ancien champion aurait dû être condamné pour meurtre et non pour homicide involontaire. La Cour suprême d’appel décidera le 3 novembre, d’éventuellement condamner Pistorius a une peine plus lourde ou de le renvoyer en première instance pour un nouveau procès.

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