Au Royaume-Uni, Facebook a payé moins d’impôts que le salarié moyen

La multinationale de Mark Zuckerberg se montre très inventive pour payer le moins d'impôts possible. | Photo: LOIC VENANCE / AFP

La firme de Mark Zuckerberg a versé des millions de bonus à ses employés britanniques pour présenter des comptes déficitaires et minimiser ses impôts à payer au Royaume-Uni, en 2014. Pour l’instant, le fisc britannique le permet.

La multinationale de Mark Zuckerberg se montre très inventive pour payer le moins d’impôts possible. | Photo: LOIC VENANCE / AFP

Attention, optimisation fiscale à un niveau très poussé. Facebook, le célèbre réseau social, aura payé seulement 4327 livres sterling d’impôts au gouvernement britannique, en 2014. Soit à peine 5200 euros. Ce qui vous ferait encore plus regretter l’absence du bouton J’aime pas dans la nouvelle fournée de gadgets pour commenter les statuts publiés sur le site.

Moins d’impôts que le salarié moyen

Une paille. Pire encore, c’est environ 1000 livres de moins que la contribution d’un travailleur britannique touchant le salaire moyen, impôt sur le revenu et cotisations sociales comprises (26.400 livres par an). La firme de Mark Zuckerberg a-t-elle généré si peu de revenus pour être aussi peu ponctionnée ? Evidemment pas. Facebook aurait généré un peu moins de 105 millions de livres de revenus, en 2014, annoncent les médias britanniques.

Mais la marque au ‘F’ bleu a trouvé une astuce pour ne pas payer d’impôts en conséquences. Et présenter une perte de 28,4 millions de livres. Comment ? En versant des bonus à hauteur de 35,4 millions de livres à ses 362 salariés britanniques. De là à dire que ce sont ses salariés qui payent des impôts à sa place, il n’y a finalement qu’un pas.

Le fisc britannique en piste

Comme le note The Independent, ce n’est pas la première année que Facebook Royaume-Uni se débrouille pour payer un faible montant d’impôts. L’an passé, sa contribution au trésor royal était encore plus faible, avec 3169 livres. Le plus étonnant étant que, pour éponger les pertes présentées, Facebook a reçu 182.000 livres de crédit d’impôt.

L’administration fiscale britannique semble cependant avoir pris conscience du problème, ajoute encore The Independent. Il vaut mieux, alors que, d’après un rapport public dont le Daily Mirror se fait l’écho ce mardi 12 octobre, pas moins de six millions de travailleurs britanniques vivent avec un salaire inférieur au seuil de pauvreté. A noter qu’en France, pour le compte de 2014, Facebook a payé 320.000 euros d’impôts.

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