A vos CV, astronautes en herbe: la Nasa recrute…

Les heureux élus de la Nasa pourront prendre autant de selfies dans l'Espace qu'ils en auront envie... AFP

 La Nasa a annoncé ce mercredi qu’elle allait recruter des candidats astronautes en vue des futures missions autour de la Lune et pour préparer la conquête de Mars. Mais à quoi ressemble le prétendant idéal?


Les heureux élus de la Nasa pourront prendre autant de selfies dans l’Espace qu’ils en auront envie…
AFP

On vous a toujours dit que vous aviez l’air dans la Lune. Vous aimez voyager et l’inconnu ne vous effraie pas. Vous bénéficiez de connaissances scientifiques encyclopédiques et d’une résistance physique et mentale à toute épreuve. Petit(e), vous rêviez de devenir astronaute, voire de faire une rencontre du troisième type. Ne rêvez plus, postulez! La Nasa recrute et vous pourriez l’intéresser. A quelques détails près, toutefois, qui ont un peu changé depuis l’époque de Buzz Aldrin…

Entre deux annonces majeures sur Mars, son eau liquide et son atmosphère, l’Agence spatiale martienne a en effet annoncé ce mercredi qu’elle encourageait pilotes, ingénieurs, scientifiques et autres médecins à soumettre leur candidature, en vue des futures missions autour de la Lune et pour préparer la conquête de Mars. Elle ne précise pas spécifiquement si les botanistes inspirés par Seul sur Mars et passionnés par la récolte de pommes de terre extraterrestres sont conviés, mais vous pouvez toujours tenter votre chance.

Quel profil et quelle mission pour le candidat idéal?

Le candidat idéal doit disposer au moins d’une licence en ingénierie, en biologie, en sciences physiques ou en mathématiques, délivrée par un établissement universitaire reconnu. Il doit aussi avoir au moins trois ans d’expérience professionnelle dans ces domaines. Etre détenteur d’une maîtrise ou d’un doctorat serait un bonus. Le prix Nobel, en revanche, n’est pas un préalable souhaitable: le lauréat type a 59 ans, un âge a priori trop avancé pour passer avec succès l’examen médical et être déclaré apte à effectuer des vols spatiaux de longue durée. Pour les candidats pilotes, ils doivent avoir au moins mille heures de vol à leur actif.

Les apprentis astronautes sélectionnés seront formés et basés au Johnson Space Center à Houston, au Texas. Ils rejoindront le corps actif des astronautes qui ne compte à l’heure actuelle que 47 membres, contre 149 en l’an 2000 au pic du programme des navettes spatiales. Insuffisant pour assurer les futures missions vers la Station spatiale internationale (ISS) et pour des destinations plus lointaines, que la Nasa compte multiplier dans les prochaines années.

La prochaine classe d’astronautes, dont la composition sera annoncée mi-2017, volera sur quatre différents vaisseaux: l’ISS, deux vaisseaux privés, le CST-100 Starliner de Boeing et Dragon de SpaceX, qui doivent entrer en service en 2017, ainsi que sur Orion. Celle-ci est la première capsule de la Nasa qui sera capable d’emporter des équipages au-delà de l’orbite terrestre à partir de 2021 et ce pour la première fois depuis le programme Apollo de conquête de la Lune en 1969. Sa première mission pourrait consister à faire dévier un astéroïde de sa trajectoire initiale… avant peut-être de viser la Lune puis Mars dans les années 2030-2040.

Attention aux radiations cosmiques!

Si cette perspective vous motive, n’hésitez plus! Notez toutefois que vous pourriez ne pas aller plus loin que l’orbite terrestre, dans l’ISS où vous serviriez de cobaye pour tester les effets de la microgravité sur l’organisme humain durant de longues périodes en apesanteur (os et muscles affaiblis, nausées, maux de tête, modifications hormonales…). Vous subirez aussi des tests en conditions réelles sur les radiations cosmiques qui accroissent le risque de cancer et dont l’homme ne sait pas encore se protéger tout à fait dans l’Espace.

Ah et, dernier détail: seuls les prétendants de nationalité américaine verront leur CV étudié par la Nasa. Vous pouvez adresser votre demande du 14 décembre prochain jusqu’à la mi-février 2016. Alors si vous n’êtes pas encore Américain, dépêchez-vous d’entamer les démarches administratives (et de vous inscrire en PhD de Physique au MIT). Ou tournez-vous vers l’ESA, en Europe…

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