INTERNATIONAL – Quand Anastasia Lin était enfant, en Chine, sa mère la faisait grimper tous les matins sur les montagnes proches de chez elle et hurler des traductions de textes chinois. C’était sa manière à elle de lui faire pratiquer son anglais. Aujourd’hui, à 25 ans, la lauréate du concours Miss World Canada met à profit sa notoriété pour faire porter sa voix au-delà des frontières.
Critique virulente des violations des droits de l’homme perpétrées dans son pays d’origine, Anastasia Lin affirme que le gouvernement chinois instrumentalise un concours de beauté international pour la punir de ses prises de parole.
Ça dure depuis un certain temps, nous a-t-elle indiqué lors d’un entretien téléphonique, soulignant qu’il n’était pas rare que le gouvernement chinois utilise la procédure d’attribution de visas pour “réduire au silence” des opposants à l’étranger. Anastasia Lin, qui a pris la nationalité canadienne après avoir quitté la Chine alors qu’elle était adolescente, pense que ce procédé est mis en œuvre pour l’empêcher de participer à la finale du concours Miss World qui doit se tenir le mois prochain à Sanya, sur l’île de Hainan.
Elle a besoin d’une lettre d’invitation des organisateurs chinois de l’événement pour finaliser son dossier de demande de visa. Mais à quelques jours à peine de la date limite pour l’obtention du sésame, elle concède que ses chances de participer au concours le 19 décembre se réduisent comme neige au soleil.
Lire la suite sur huffingtonpost.fr