Mélenchon se joint à Sanders pour réclamer l’annulation de la dette des pays pauvres

À l’initiative de l’ancien candidat à l’investiture démocrate, un courrier signé par 300 élus a été envoyé au FMI et à la Banque Mondiale.

LUDOVIC MARIN VIA GETTY IMAGES | Jean-Luc Melenchon à l’Assemblée nationale le 19 mars.

Un appel à la solidarité en pleine crise du coronavirus. Mercredi 13 mai, le sénateur américain Bernie Sanders et la représentante au Congrès Ilhan Omar ont adressé un courrier au FMI et à la Banque Mondiale afin de réclamer l’annulation de la dette des pays pauvres. 

Une missive co-signée par quelque 300 élus dans le monde, à l’image du parlementaire britannique Jeremy Corbyn ou de l’ancien président argentin Carlos Menem. À l’instar de Jean-Luc Mélenchon, des élus français se sont joints à cet appel, comme l’eurodéputée insoumise Manon Aubry ou ses collègues EELV au Parlement européen, David Cormand et Yannick Jadot. Tous les signataires figurent sur le site de l’ancien candidat à l’investiture démocrate.

Pour ces élus, cette pandémie sans précédent doit être l’occasion de revenir sur les dettes insoutenables qui frappent les pays les plus pauvres. Saluant les processus d’allègement et de suspension de dettes décidés lors du G20, ces parlementaires estiment toutefois que ces mécanismes ne seront pas suffisants pour aider ces pays à se consacrer en priorité à la gestion de la crise actuelle de manière rapide et efficace.

Ainsi, une suppression pure et simple de la dette serait la moindre des choses que la Banque mondiale, le FMI et d’autres institutions financières internationales devraient faire pour empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes, selon Bernie Sanders. Pour combler les pertes, les signataires suggèrent au FMI et à la Banque Mondiale d’activer la création de milliards de dollars de nouveaux droits de tirage spéciaux (DTS). En d’autres termes, de mobiliser la monnaie du FMI pour sortir ces pays d’une catastrophe annoncée. Le texte est également signé par la très en vue Alexandria Occasio-Cortez, considérée comme l’étoile montante de la gauche américaine. 

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