La Turquie a choisi la voie encore une fois de la provocation et de l’agressivité systématiques, a déploré Clément Beaune, secrétaire d’État.
Le torchon brûle toujours entre la Turquie et la France. Cette dernière a évoqué ce dimanche 15 novembre de possibles sanctions économiques sectorielles de l’UE contre la Turquie, déplorant son islamisme agressif aux portes de l’Europe.
Des sanctions dans certains secteurs économiques, c’est une possibilité, a déclaré le secrétaire d’État aux Affaires européennes Clément Beaune dans l’émission Le Grand Rendez-vous de la radio Europe 1 et du quotidien Les Échos.
Toutes les options sont sur la table, y compris les sanctions individuelles, a-t-il ajouté, en rappelant celles déjà prises envers certains responsables turcs pour des forages gaziers contestés en Méditerranée.
La Turquie a choisi la voie de la provocation
Vous évoquez l’Union douanière, je ne crois pas que ce soit (l’option) la plus efficace, a-t-il en revanche souligné en référence à des informations de presse sur une possible suppression de l’union douanière entre l’UE et la Turquie.
Après une série de contentieux, l’Union européenne a condamné fin octobre les provocations totalement inacceptables d’Ankara, mais renvoyé à son sommet de décembre toute prise de décision sur d’éventuelles sanctions.
Nous avions donné une chance au dernier sommet européen à la Turquie qui avait donné de petits signaux d’apaisement (…) Maintenant elle a choisi la voie encore une fois de la provocation et de l’agressivité systématiques, a estimé Clément Beaune. Nous irons plus loin certainement, a-t-il martelé.
Il n’y a plus d’illusions sur ce que sont Erdogan et son régime
Les tensions et les contentieux se sont multipliés entre l’UE et la Turquie, notamment en Méditerranée orientale où la découverte de vastes gisements gaziers aiguise les appétits. Dernièrement, la Turquie a apporté un soutien majeur à l’Azerbaïdjan face à l’Arménie dans le conflit du Nagorny Karabakh.
Elle a aussi appelé à boycotter les produits français après le soutien exprimé par le président Emmanuel Macron au droit à la caricature au nom de la liberté d’expression, après la décapitation le 16 octobre par un islamiste d’un enseignant français qui avait montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet.