États-unis: R. Kelly écope de 30 ans de prison pour des crimes sexuels

R. Kelly

Ce mercredi 29 juin2022, la star américaine du R&B, R. Kelly qui est reconnue coupable en septembre 2021 à New York, avoir dirigé pendant des années durant un système d’exploitation sexuelle de jeunes adolescentes, a été condamnée à 30 ans de prison.

R. Kelly en 2019. — Antonio PEREZ / POOL / AFP

Agée de 55 ans, cette lourde peine contre R. Kelly, de son vrai nom Robert Kelly a été prononcée par le tribunal fédéral de Brooklyn, à New York, là où son procès il y a neuf mois avait levé le voile sur la question des crimes sexuels au sein de la communauté noire aux Etats-Unis.

Dans leur dernier réquisitoire, les procureurs fédéraux réclamaient au moins vingt-cinq années de réclusion criminelle en raison du danger que représenterait le chanteur, pour ses victimes et pour l’opinion publique.

Estimant qu’il était un impudent, un manipulateur, dans le contrôle et la coercition, ne montrant aucun signe de remords ou de respect de la loi.

Durant les six semaines de procès en août et septembre derniers, le chanteur déchu avait été dépeint par l’accusation en criminel, prédateur. 

Neuf femmes et deux hommes l’avaient accusé d’avoir abusé d’eux sexuellement, décrivant des viols, des prises de drogues forcées, des situations d’emprisonnement ou encore des faits de pédopornographie.

L’homme, qui a raconté avoir été violé quand il avait huit ans, a été reconnu coupable fin septembre 2021 de tous les chefs d’inculpation : extorsion, exploitation sexuelle de mineur, enlèvement, trafic, corruption et travail forcé, sur une période allant de 1994 à 2018.

Tout au long de son procès, la star afro-américaine du R&B était restée mutique, et n’avait pas manifesté d’émotion particulière à l’énoncé de sa culpabilité, se contentant de baisser la tête et de fermer les yeux. 

Déjà en détention et dans l’attente d’un autre procès fédéral à Chicago en août, R. Kelly espérait via ses avocats une peine maximale à New York de dix-sept ans de réclusion.

Ce procès a été considéré comme une étape majeure du mouvement #MeToo : c’était la première fois que la majorité des plaignantes étaient des femmes noires et qu’elles accusaient un artiste noir.

D’après des journalistes présents à l’audience, le chanteur mondialement connun’a pas dit un mot à l’énoncé du verdict.

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