Des anti et pro-Trump s’affrontent violemment à Washington

Les vidéos de ces scènes sont parfois très violentes et très largement partagées sur les réseaux sociaux. Les deux camps se renvoient la faute.

President Donald Trump and President-elect Joe Biden. | AFP – Getty Images; AP

Des milliers de partisans de Donald Trump ont manifesté ce samedi 14 novembre à Washington pour réclamer quatre ans de plus pour le républicain qu’ils estiment être la victime d’un vol électoral, sans pouvoir en apporter la preuve. Le même jour, des manifestants anti-Trump marchaient de la cour suprême à la Maison Blanche.

Après des premières heures de manifestation tenues dans le calme, la tension est montée d’un cran dans la soirée lorsque les manifestants anti et pro-Trump se sont croisés dans des quartiers de la capitale américaine, qui a voté à plus de 90% pour Joe Biden le 3 novembre. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, de nombreuses vidéos, montrant des heurts ou de violentes échauffourées, ont été postées sur les réseaux sociaux.

La police de Washington a annoncé avoir procédé à 20 arrestations, dont quatre pour infraction à la loi sur les armes à feu et une pour violence sur un policier, sans donner d’autres détails. Depuis, les deux camps se renvoient la balle de la culpabilité. Une vidéo par exemple montre des manifestants poussant de son vélo un partisan de Donald Trump. Un compte Twitter nommé Veteran for Trump qualifie les manifestants d’ordures.

D’autres vidéos présentent également une scène de violences entre deux groupes, sans y apporter de contexte. Pour un compte anti-Trump, il s’agit d’attaques stratégiques des partisans de Donald Trump contre les Antifa et les partisans de Black Lives Matter.

Face à cette situation de récupération politique, plusieurs médias locaux ont tenté d’apporter un peu de contexte comme sur la vidéo de l’homme poussé sur son vélo. 

L’antenne de Washington d’ABC News a posté la vidéo en précisant la situation : Vidéo d’un cycliste poussé au sol après avoir hurlé sur des manifestants près de la Black Lives Matter Plaza. Malheureusement, ce n’est pas le cas sur toutes les vidéos, parfois très violentes, postées par les deux camps.

Un peu plus tôt dans la journée, le président américain, qui avait laissé entendre la veille dans un tweet qu’il pourrait venir saluer ses partisans parfois venus de loin, s’est contenté de leur sourire à travers la vitre de sa limousine blindée en quittant en matinée la Maison Blanche pour se rendre au golf.

Un peu plus tard dans de nouveaux tweets, le président a à nouveau parlé d’élection truquée et de fraudes, affirmant même cette fois que des hackers avaient réussi à s’introduire dans certaines machines à voter, et se plaignant de la partialité des médias dans les reportages sur la manifestation.

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