Près de 6,5 millions de Burkinabè votent ce dimanche 22 novembre pour élire leur nouveau président et les députés de l’Assemblée nationale.
A midi, la commission électorale a apprécié le bon déroulement du scrutin et a constaté quelques problèmes mineurs comme l’envoi de matériel manquant là où c’était nécessaire.
Il y a eu quelques difficultés d’organisation, notamment dans la région de Tin-Akoff, à l’extrême nord, pour des raisons de sécurité. C’est dans cette région que 14 soldats ont été tués dans une embuscade le 11 novembre.
Dans l’Est, certains bureaux de vote ont dû être fermés pour des raisons de sécurité également.
Des forces de sécurité sont massivement déployées à Ouagadougou pour sécuriser les élections et prévenir toute attaque.
Dans la capitale Ouagadougou, les premiers bureaux de vote ont ouvert à 06H00 locales et GMT. Ils seront ouverts jusqu’à 18H00.
Des élections où la Diaspora burkinabé vote pour la première fois dans l’histoire du pays.
En Côte d’Ivoire, les burkinabè votent également. Selon le dernier recensement, qui date de 2014, ils sont 3,5 millions, dont 61 % sont nés dans ce pays. Beaucoup ont voté au consulat du Burkina Faso à Abidjan
Roch Marc Christian Kaboré, élu en 2015 et qui brigue un second mandat, fait face à 12 adversaires, dont Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition, et Eddie Komboïgo, candidat du parti de l’ex-président Blaise Compaoré.
Considérés comme les deux outsiders les plus sérieux, Diabré et Komboïgo, ainsi que quatre autres candidats, ont fait monter la pression samedi en dénonçant des risques de fraude.
Politiquement, cette présidentielle parait la plus ouverte de l’histoire du pays. Les opposants ont annoncé qu’ils s’uniraient derrière celui arrivé en tête pour le deuxième tour, un cas de figure qui n’est encore jamais arrivé au Burkina Faso.