Le manga qui libère la parole sur les hémorroïdes

Une pathologie extrêmement douloureuse que beaucoup rechignent à exhiber devant leur médecin.

Anus beauté , de Takeshi Ohmi, aborde sous forme de bande dessinée le délicat sujet des hémorroïdes. Distrayant et informatif.

Une pathologie extrêmement douloureuse que beaucoup rechignent à exhiber devant leur médecin.

Voilà un format pour le moins original pour parler de santé. Il n’en fallait sans doute pas moins pour aborder un sujet «dont on n’ose pas parler ou que l’on évoque en riant, grassement quand on va bien… jaune quand on est concerné», regrette en préface la médecin et journaliste Marina Carrère d’Encausse.

«Anus Beauté» est un manga. Pour ceux qui sont peu familiers avec ces bandes dessinées japonaises, précisons qu’elles se lisent «à l’envers »: on commence par ce qui est, pour nous, la dernière page, puis on lit de droite à gauche et de bas en haut. Rassurez-vous, le pli est vite pris.

«Varices du rectum»

Le titre de l’ouvrage donne un pudique indice sur le sujet abordé. Signées Takeshi Ohmi, ces pages évoquent pourtant un mal dont a un jour ou l’autre souffert un quinquagénaire sur deux : les hémorroïdes. Ces sortes de «varices du rectum » sont l’exemple même d’une pathologie qui peut être extrêmement douloureuse, mais que beaucoup rechignent à exhiber devant leur médecin.

Renoncement «très humain mais pas malin », écrit Marina Carrère d’Encausse. Car même si elles sont souvent bénignes, il importe de s’en préoccuper dès leur apparition : les traitements n’en seront que plus faciles. Sans compter que les symptômes que l’on met sur leur compte cachent parfois un cancer… Alors «comment (…) éviter ces consultations différées ?», s’interroge la préface. «Avec de l’humour. Et du sérieux

Le lecteur est donc invité à se plonger dans les douloureuses aventures de Mitsuki Yakushiji, 16 ans, qui souffre en silence et fait tout pour cacher «cette chose contre laquelle [il se] bat jour et nuit ». Mais sa camarade de classe Shiori Miura a tôt fait de le démasquer : elle souffre de la même chose, se destine à devenir «la doctoresse capable de délivrer du mal toutes les hémorroïdes du monde » et a décidé de transmettre son savoir au jeune homme.

Les codes du manga sont bien là : dessins en noir et blanc, humour, découpage et codes graphiques inspirés du cinéma… Mais hormis le choix de présenter des héros adolescents (une tranche d’âge peu touchée par les hémorroïdes), les informations médicales s’y bousculent avec bonheur : des schémas indiquent ce que sont les hémorroïdes, comment les prévenir et comment les traiter, quelles chirurgies sont possibles.

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