Wikileaks : Julian Assange conseille d’utiliser la Poste pour éviter d’être espionnés

Julian Assange | gtsstatic.com

Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, recommande aux journalistes d’utiliser la poste, plutôt que les e-mails, pour éviter d’être espionnés par les services de renseignement, dans un entretien publié samedi par un journal belge.

Julian Assange | gtsstatic.com

 

« Ma recommandation, pour les gens qui n’ont pas dix années d’expérience en cryptographie, est qu’ils reviennent à des méthodes anciennes: utiliser la Poste traditionnelle », conseille-t-il dans une interview au quotidien Le Soir.

Selon l’Australien, « les journalistes sont traités par les services de renseignement comme des espions. Les mêmes méthodes utilisées contre les espions sont utilisées contre les journalistes et, dès lors, les journalistes doivent apprendre les méthodes du contre-espionnage pour protéger leurs sources ».

Julian Assange, qui doit participer à un débat en duplex lundi sur le thème « transparence politique et protection de la vie privée » au Théâtre National de Bruxelles, avise également les journalistes de « rencontrer les sources lors de conférences – ou dans tout endroit où quelqu’un qui espionnerait de l’extérieur le bâtiment de la conférence ne puisse pas voir que vous y rencontrez vos sources ».

Dans un autre entretien accordé au quotidien belge L’Echo, Assange, dont l’association Wikileaks a publié jeudi dernier une liste de contacts censés avoir été récupérés dans la boîte e-mail personnelle piratée du patron de la CIA John Brennan, rappelle qu’il a promis de révéler une nouvelle série de documents lundi.

« Nous avons promis de révéler une série de documents lundi prochain. Des documents attendus par beaucoup de militants des droits de l’homme et d’avocats, mais aussi des personnes qui ont été torturées », assure-t-il.

M. Assange compte également « bientôt mettre en ligne des informations » sur le Traité de commerce transatlantique (TTIP, Tafta en français).

Le 11 août dernier, le site Wikileaks avait offert 100.000 euros à toute personne qui lui fournirait une copie du TTIP, somme rassemblée via une opération de financement participatif et à laquelle l’ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a notamment promis de contribuer.

« Le +crowdfunding+ (financement participatif), c’est plutôt un succès: nous avons récolté plus de 100.000 dollars (91.000 euros), ce qui nous rapproche des 100.000 euros », a précisé par ailleurs le lanceur d’alerte.

Articles simulaires

Tourner en ridicule le rire de Kamala Harris : une stratégie risquée, selon Baudelaire

Tim Walz permettra-t-il à Kamala Harris d’attirer l’électorat rural ?

J.D. Vance et le nouveau visage de la droite américaine