Les Grammys, accusés de ne pas assez récompenser les minorités, vont augmenter le nombre de nommés dans leurs principales catégories, a annoncé mardi la Recording Academy, instance des professionnels américains de la musique.
A partir de l’année prochaine, il y aura huit nommés –au lieu de cinq– dans les quatre principales catégories des récompenses de la musique américaine: album de l’année, enregistrement de l’année, chanson de l’année et révélation de l’année.
Les autres catégories restent à cinq nommés.
La Recording Academy et ses membres, souvent des hommes plus âgés et blancs, ont récemment été la cible de critiques qui leur ont reproché un manque d’ouverture à la musique contemporaine.
Pour y remédier, le mode de scrutin va également changer et les votes des professionnels de la musique se feront de manière électronique, pour inclure les jeunes musiciens souvent en tournée.
En 2018, pour la première fois, le rap a reçu de nombreuses nominations, à travers des artistes engagés politiquement comme Jay-Z ou Kendrick Lamar.
Mais le grand vainqueur a été Bruno Mars, à la musique beaucoup plus pop, accessible et consensuelle.
En plein mouvement #MeToo, l’absence de femmes avait également fait grincer des dents. Neil Portnow, le PDG de la Recording Academy, avait alors appelé les artistes féminines à passer à la vitesse supérieure, provoquant un tollé.
Fin mai, il a annoncé qu’il quitterait son poste en juillet 2019. La prochaine cérémonie sera donc la dernière qu’il supervisera.
Dans un communiqué publié pour annoncer l’extension des nominations, il a souligné la nécessité pour la Recording Academy de s’adapter à une industrie qui ne cesse d’évoluer.
La 61e cérémonie des Grammy Awards aura lieu au Staples Center de Los Angeles en 2019.