Suspendu huit ans, Michel Platini use de recours pour tenter de casser cette sanction. L’UEFA n’organisera pas d’élection tant que ceux-ci ne seront pas épuisés.
L’UEFA n’organisera pas d’élection à sa présidence tant que son patron Michel Platini, suspendu 8 ans de toutes fonctions officielles par la Fifa, n’aura pas épuisé toutes ses voies de recours, a annoncé vendredi l’instance européenne.
« Le Comité exécutif a décidé qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle à l’UEFA avant que les juridictions sportives d’appel, y compris le Tribunal arbitral du sport, n’auront pas pris de décisions concernant la suspension de Michel Platini », a indiqué l’UEFA dans un communiqué publié à l’issue du comité exécutif, gouvernement du foot européen, qui s’est tenu à Nyon. « Nous espérons que son nom sera lavé et qu’il pourra revenir au sein de la famille du football européen aussi vite que possible », conclut l’UEFA.
Platini a fait appel devant la commission des recours de la Fédération internationale après avoir été condamné le 21 décembre pour « abus de confiance », « conflit d’intérêt » et « gestion déloyale » pour un paiement de 1,8 million d’euros effectué en 2011 par le président démissionnaire de la Fifa Joseph Blatter, également suspendu 8 ans, sans contrat écrit. Selon les deux ex-hommes forts du football mondial, ce versement constituait le solde de la rémunération d’un travail de conseiller réalisé par Platini auprès de Blatter entre 1999 et 2002, sur la base d’un contrat oral.
Mais les ennuis de Platini ne s’arrêtent pas là puisque la chambre d’instruction de la Fifa, qui avait requis la radiation à vie, a annoncé vouloir faire appel en interne de la suspension de huit ans, qu’elle ne juge pas assez sévère, la charge de « corruption » n’ayant pas été retenue finalement. En cas d’échec devant la Fifa, il restera ensuite à Platini la saisine du Tribunal arbitral du sport (TAS) pour espérer être blanchi ou voir sa sanction réduite.