Souleymane Diawara a été remis en liberté après deux mois et demi de prison, en juin dernier. Sa carrière sportive est aujourd’hui au point mort. Il brise le silence dans Salut les terriens.
Tous les samedis à 19h15, Thierry Ardisson reçoit des invités qui font l’actualité sur le plateau de son talk-show Salut les Terriens. Samedi 31 octobre, il recevait Eddy Mitchell, Cristina Cordula, Mathieu Madenian et l’ex-footballeur des Girondins de Bordeaux et de l’Olympique de Marseille, Souleymane Diawara.
Quadruple vainqueur de la Coupe de la Ligue et champion de France en 2009 (FCGB) et en 2010 (OM), le sportif est revenu, face à Thierry Ardisson, sur sa terrible descente aux enfers, suite à une escroquerie présumée. Selon sa version des faits, tout commence lorsqu’il entreprend d’acquérir une voiture de prestige, une Rover. En 2012, Souleymane débourse 50 000 euros en espèces auprès d’un ex-garagiste qui affirme pouvoir lui en fournir une…
Début 2014, le footballeur attend toujours… Faute de Range Rover, l’escroc présumé, avec qui le sportif dit avoir noué des liens d’amitié, lui propose une Porsche Cayenne… “Il m’avait proposé en attendant le Range de me prêter la Porsche Cayenne en échange de 10 000 euros. Moi, je ne voulais pas cette Porsche, je voulais mon Range, mais je commençais à me dire que vu la tournure des événements, je n’allais peut-être jamais avoir la voiture que j’avais payée”, raconte Souleymane Diawara.
Sauf qu’au moment de faire les papiers du véhicule, ce dernier réalise que cette luxueuse voiture a été volée et replaquée. Toujours selon l’ex-Marseillais, on lui conseille alors de ne plus rouler avec ce véhicule pour éviter les ennuis. Mais désormais, l’ex-garagiste ne répond plus au téléphone. Souleymane Diawara, bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pieds, passe la seconde et envoie son frère, accompagné de quatre amis, chez le garagiste pour récupérer les fonds coûte que coûte. Selon lui, la petite bande serait alors repartie, faute d’argent, avec une BMW de standing. Aussitôt, l’homme porte plainte pour extorsion de fonds. En avril dernier, Souleymane est interpellé par les gendarmes, au saut du lit : “Je dormais à la maison et ils arrivent à 6h du matin. J’ouvre la porte et on me dit : ‘A compter de maintenant, vous êtes en garde à vue pour tentative d’extorsion'”, raconte Souleymane Diawara, qui sera, par la suite, incarcéré à la prison marseillaise des Baumettes. Le 12 juin, après deux mois derrière les barreaux, il fait une demande de remise en liberté, refusée. Il ne sortira que le 26 juin, après 11 semaines de détention.
Cette mésaventure lui vaudra la suite de sa carrière professionnelle puisque, sur le point d’intégrer les effectifs de l’OGC Nice – qui réalise un excellent début de saison en championnat -, il n’a pas pu rejoindre l’équipe, la saison des transferts étant arrivée à son terme. Peut-être parviendra-t-il à rebondir dans le cinéma. C’est son rêve, désormais…
Joachim Ohnona